Des partis politiques membres de l'opposition et de l'Union sacrée ont été appelés à une éducation civique de leurs militants dans le but d'éviter des cas d'intolérance pendant cette campagne électorale lancée par la commission électorale nationale indépendante. Après une semaine et demi depuis le lancement de la campagne, l'Institut national des recherches en droits humains a constaté que des actes de vandalisme et d'intolérance politique dont des calicots déchirés et des affiches des candidats arrachées à la députation nationale et provinciale sont enregistrés à Lubumbashi et Kasumbalesa dans le Haut-Katanga.
D'après le reporter de 7SUR7.CD qui a visité plusieurs avenues de la ville de Lubumbashi le jeudi 30 novembre 2023, quelques affiches des candidats députés nationaux et provinciaux sont soit déchirées soit encore trouées au niveau des numéros. C'est le cas des effigies placardées sur les avenues Kasavubu, De la Révolution, Lumumba et sur les chaussées Laurent Désiré Kabila et Kasenga. D'autres affiches sont superposées sur les autres surtout sur les poteaux des lampadaires installés le long de l'avenue Kasavubu. Une situation que beaucoup de candidats députés ne cessent de condamner.
Selon Marie Masengo, candidate membre de l'Union sacrée, son affiche installée à l'entrée du Tunnel au centre-ville de Lubumbashi, a été enlevée par des inconnus alors qu'elle a dépensé beaucoup d'argent.
« A ma grande surprise, je viens de passer ici au Tunnel, j'ai vu que ma bâche de campagne a été enlevée. Ça, c'est une mauvaise foi. Ce sont des choses à décourager », s'est-elle plaint à la presse locale.
La même situation est survenue à Kasumbalesa, ville située à 90 kilomètres de Lubumbashi. Héritier Katebula de Ensemble pour la République a été aussi victime.
« Nous avons mis nos affiches et il y a des gens qui viennent les enlever au su et au vu de tout le monde devant une justice apparemment complice. La dernière situation date du hier où un camarade du parti a placé son effigie devant un magasin et ils sont venus pour l'enlever », a-t-il regretté au téléphone de 7SUR7.CD.
Les partis politiques appelés à une éducation civique
Du coté des défenseurs des droits humains, l’on appelle les cadres des partis politiques de l'opposition et du pouvoir à une éducation civique pour éviter des cas d'intolérance pendant la campagne électorale.
« Ils doivent décourager cette violence en parlant à leurs membres publiquement et appeler aussi à l'apaisement après la campagne surtout que nous avons un pays à protéger et tous les politiciens ont l'obligation d'appeler à la paix », a affirmé Maître Hubert Tshiswaka de IRDH à 7SUR7.CD.
Le samedi 25 novembre dernier, au moins 12 personnes membres du parti Ensemble pour la République et un caméraman de Wantanshi TV ont été blessés par des jeunes identifiés comme membres de l'UNAFEC sur l'avenue Sendwe au centre-ville de Lubumbashi. Selon le parti de Katumbi, parmi les victimes, deux personnes ont été touchées à la tête et cinq sont déjà sorties de l’hôpital Virginica.
Patient Lukusa, à Lubumbashi