L'archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, président général de l'Ordre supérieur épiscopal du Congo s'est dit indigné de constater que les congolais sont distraits concernant la guerre qui continue de faire de milliers de morts dans la partie Est de la République démocratique du Congo.
Dans un point de presse tenu ce mercredi 22 novembre 2023 à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, l'archevêque Léonard Matebwe Lambalamba a rappelé que le peuple congolais doit savoir la genèse de cette guerre et l'objectif de ceux qui sont à la base de cette situation en vue de prendre des dispositions pour sauvegarder l'unité du pays.
Selon le président général de l'OSEC, la guerre qui continue d'enregistrer des morts en RDC a commencé même avant la création de ce Congo.
"La guerre du Congo a commencé avant même la naissance de ce pays. C'est-à-dire le 15 novembre 1884 au 26 février 1885 en Allemagne lors de la conférence de Berli. 14 pays européens s'étaient réunis pour se partager l'Afrique en colonie ; le Congo s'est retrouvé avec 3 candidats : le Royaume Uni, l'Allemagne et la France. Comme tous savaient très bien que le pays qui va coloniser le Congo sera la plus grande puissance du monde à cause de sa superficie et de ses richesses inépuisables, ils ont préféré le rater tous mais le remettre à un individu qui était le Roi Léopard 2 comme sa propriété privée", a-t-il expliqué.
A en croire l'archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, tous les chefs d'État qui ont dirigé la République démocratique du Congo et qui ont refusé de mettre en place le plan macabre de balkanisation du pays ont été soit tué ou n'ont pas resté longtemps en bon terme avec les blancs qui veulent, a-t-il poursuivi, créer un petit pays dans un pays pour le considérer comme une zone tampon de libres échanges sans dirigeants.
"D'ailleurs, les blancs, ils veulent mettre en place un pays dans un autre pays et qui n'est pas dirigé par quelqu'un et qui sera comme une zone tampon ayant beaucoup de richesses pour être un marché commun, un échange libre. Mais cette zone sera trouvée où en dehors du Congo ? Lorsque la période des indépendances commencent, les blancs ont essayé de jouer avec Tshombe puisque leur problème, c'est couper le Congo comme il est grand. Il y a eu sécession du Katanga mais ça n'a pas tenu. Ils ont changé à l'est. Là-bas, ils sont décidés. Ils avaient trouvé que Lumumba était nationaliste et il fallait le tuer parce qu'il tenait à l'unicité du pays. Mobutu pour le même objectif, finalement, il sera contraint. Kabila père est venu et comme nationaliste, ils ont échoué parce qu'il était trop direct. Et il sera tué parce qu'il disait qu'il ne peut pas trahir le Congo", a-t-il martelé.
Et de continuer : "Ensuite, son fils Kabila avec l'infiltration jusqu'au deuxième degré au niveau de l'armée. Après lorsqu'on lui a dit de couper, il a refusé et vous avez vu comment les blancs étaient entrés en conflits avec Kabila. D'ailleurs, même aux récentes élections, Kabila avait refusé d'utiliser l'argent des blancs".
Dans la foulée, le président général de l'Ordre supérieur épiscopal du Congo a soutenu que la guerre que connaît la RDC a été conçue dans un "grand labo" avec pour but de couper cette grande nation. Le Bishop Léonard Matebwe a remarqué que le Rwanda qui soutient d'ailleurs le M23 est un "espion et esprit faible" utilisé pour la balkanisation du pays par la même communauté internationale.
"Aujourd'hui, on parle même du Rwanda d'être derrière la guerre. Le Rwanda ne peut pas décider. Le Rwanda est utilisé comme un policier enfin de faciliter le complot ou la stratégie internationale Parce que vous allez voir, lorsque les Wazalendos prennent le devant, la communauté internationale crie en demandant une solution politique et non militaire. Et lorsque le M23 prenne le déçu, la communauté internationale est calme. Le Rwanda est un esprit faible qu'on a utilisé pour arriver à ce que la communauté internationale est en train de chercher, diviser et balkaniser le Congo. Ça a commencé il y a longtemps, ça continue et ça va continuer si nous n'arrivons pas à ouvrir notre intelligence. Sachez que si on arrivait à couper le Congo, on va nous effacer dans l'histoire. Cette guerre est conçue dans un grand labo et il faut qu'on réfléchisse pour savoir qu'est ce qu'on peut faire car nous sommes entre la mort et la vie", a-t-il insisté.
Il est à noter que l'archevêque Léonard Matebwe Lambalamba a annoncé, à cette occasion, la tenue d'une grande croisade le samedi 25 novembre 2023 à l'espace Bahalis à Lubumbashi pour expliquer à tous les fidèles chrétiens le bien-fondé de ce message sur la conscience des congolais face à la situation de l'est du pays. Tous pasteurs membres du Rassemblement des enfants de Dieu pour la Transformation du Congo (REDTCO) ont aussi pris part à ce point de presse.
Patient Lukusa, à Lubumbashi