Dans une mise au point rendue publique le mardi 05 septembre 2023, le ministère de l'Urbanisme et Habitat a tenu à dissiper les rumeurs qui entourent la réouverture de l'avenue Ouganda (GLM), s'étendant du petit pont à la lisière du fleuve Congo. Le ministère insiste sur le fait que cette opération n'a pas pour but de régler des comptes ou de provoquer qui que ce soit, contrairement à ce que prétendent certaines rumeurs.
Selon le ministère, l'objectif principal de cette initiative est de mettre fin aux barricades illégales qui ont été érigées sur la voie publique, en violation des lois de la République. Il s'agit d'une mesure visant à rétablir l'ordre et à réaffirmer l'autorité de l'État sur la gestion des espaces publics.
« La réouverture de l’avenue Ouganda n’est ni un règlement des comptes ni un acte de provocation comme le disent les mauvaises langues. Elle est une opération de police dont l’objectif principal est de rétablir la fluidité de la circulation, illégalement perturbée et asphyxiée dans la capitale. Ceci pour lutter contre les embouteillages monstres, permettre aux riverains de GLM de vaquer librement à leurs occupations après 23 ans de fermeture inédite de cette voie. L’idéal est de permettre au personnel de deux structures médicales se trouvant dans ce coin de la capitale d’atteindre eur lieu de travail facilement, mais aussi aux malades de se faire prendre en charge rapidement en cas de nécessité », peut-on lire dans ce document signé par le conseiller en charge de communication et des questions politiques, Célé Kanangila.
Le ministère a souligné que cette action n'a visé en aucun cas à détruire des murs de résidences privées. L'opération s'est uniquement concentrée sur la suppression des obstacles illégalement créés sur l'avenue Ouganda.
« Aucun mur d’une quelconque résidence n’a été cassé. L’opération a visé les barricades érigées sur la voie publique en violation des lois de la République », a indiqué le ministère de l'Urbanisme.
Le ministère souligne que l'érection de barricades sur l'avenue Ouganda a engendré d'importants préjudices pour les citoyens pendant plusieurs années. C'est pourquoi il était essentiel de remédier à cette situation. De plus, il est important de noter que cette initiative fait partie d'une série d'actions similaires déjà entreprises auparavant. Des avenues telles que de la vallée, des Nations Unies, Nguma ainsi que le boulevard Tshatshi ont déjà bénéficié de la réouverture, ce qui a eu un impact positif considérable sur la population congolaise.
Par ailleurs, le ministère, dirigé par Pius Muabilu, exprime également son regret face à la médiatisation excessive de cette opération.
« L’État congolais avait décidé de mener cette opération dans la discrétion la plus totale. Fort malheureusement, ce sont des gens sans respect du peuple ni maîtrise du dossier qui, dans l’ignorance la plus totale, vont amener caméras et journalistes pour induire la population en erreur », a déploré le conseiller en charge de communication et des questions politiques.
La réouverture de l'avenue Ouganda a suscité une réaction vive de la part des proches de Joseph Kabila, qui considèrent cet acte comme une provocation et dénoncent la violation du domicile de l'ancien chef de l'État. L'avenue Ouganda, située à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, revêt une importance symbolique, ayant joué un rôle significatif pendant la présidence de Joseph Kabila. Sa fermeture durant de nombreuses années était perçue comme une mesure de sécurité et de contrôle de la circulation dans la ville.
Merveil Molo