Le chef de l'Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a lancé le mardi 5 septembre 2023, la gratuité de la maternité et des soins du nouveau-né à Kinshasa en présence de plusieurs officiels.
Le ministre de la santé Hygiène et prévention Samuel Roger Kamba a, dans son discours, salué cette initiative du président de la République qui vient répondre à la problématique des mortalités infantiles en RDC.
« En RDC, d'après les données récentes, la mortalité infantile s'élève à plus de 480 décès maternels pour 1000 naissances. C'est-à-dire que chaque fois que 1000 femmes accouchent 5 décèdent. Et nous avons pour 1000 naissances 25 nouveaux-nés décèdent. Cette hypermortalité a donc été identifiée comme priorité de santé publique. Voilà pourquoi nous avons instauré des stratégies novatrices et efficaces fondées sur la vision de la couverture santé universelle pour réduire cette hyper-mortalité maternelle et ainsi atteindre les objectifs de développement durable », a-t-il affirmé.
A lui de poursuivre : « La gratuité de la maternité souhaitée par le président de la République chef de l'Etat, mettra fin de manière définitive à la situation où des accouchées étaient retenues en otages ou séquestrées en raison de l'incapacité de payer. C'est l'essence même de l'intervention de la santé publique que nous lançons ce jour dont Kinshasa constitue la première phase de déploiement avant de s'étendre très prochainement à d'autres provinces ».
Le ministre Kamba a souligné dans son speech la nécessité de cette stratégie qui vise la lutte contre l'hypermortalité juvénile et infantile dans la mesure où elle assure un développement harmonieux de ces jeunes citoyens.
Relevant les maux ayant contribué à cette mortalité, il a notamment fait mention du faible accès aux soins de santé, l'organisation inadéquate et la qualité médiocre des services de santé, mais aussi le manque de professionnalisme des prestataires des soins de santé.
Notons que la gratuité de la maternité lancée ce jour à Kinshasa concerne la prise en charge des femmes enceintes, les accouchements, les nouveaux-nés jusqu'au 28ème jour de leur existence.
Elle s'inscrit dans le cadre du premier volet de la couverture santé universelle, l'un des axes prioritaires du programme d'action du chef de l'Etat.
Christel Insiwe