Ensemble pour la République, parti de l'opposant Moïse Katumbi Chapwe, croit savoir que le nombre de victimes de la répression sanglante des militaires congolais (contre la population qui manifestait le week-end dernier contre la MONUSCO) s'élève à 108 contrairement au chiffre de 43 annoncé par le Gouvernement.
Ce parti politique qui cite des organisations de la société civile, attribuent ces tueries à la Garde républicaine (la garde présidentielle) en rappelant que cette unité spéciale des Forces Armées de la RDC répond directement au commandement du président de la République.
C'est l'essentiel d'une communication transmise à la presse ce mardi 5 septembre 2023 à Kinshasa.
« Les éléments déployés dans cette opération sanglante relevaient de la Garde Républicaine qui a la mission essentielle d'assurer la protection du Président de la République et dont le commandement répond directement de celui-ci...Le fait d'enclencher des procédures militaires expéditives pour brouiller les pistes n'a aucune incidence sur la responsabilité pleinement engagée de la haute hiérarchie dont relève exclusivement la Garde républicaine », lit-on dans ce communiqué signé par le secrétaire général de ce parti.
Ce parti de l'opposition dénonce aussi le climat de terreur entretenu, dit-il, par le régime de Félix Tshisekedi à la veille des élections.
Toutefois, Ensemble pour la République qui présente ses condoléances aux familles eplorées, invite toute la population à la solidarité jusqu'à ce que justice soit rendue au peuple meurtri.
Pour rappel, après ce forfait des éléments des FARDC, le général Constant Ndima a été rappelé à Kinshasa et est provisoirement remplacé à la tête des opérations au Nord-Kivu par le général Jacques Nduru Chaligonza.
MD