La ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo, abrite, depuis le mercredi 19 juillet 2023, le Forum économique sur la nouvelle économie du climat (FENEC). Ces assises sont placées sous le haut patronage du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Lors de la deuxième journée au Fleuve Congo hôtel, l'envoyée spéciale du chef de l'État pour la nouvelle économie du climat a sensibilisé les entrepreneurs congolais sur les opportunités qu'offre cette nouvelle économie du climat.
Pour Stéphanie Mbombo, la vision relative à l'économie du climat doit être portée par le secteur privé en RD Congo.
« Le secteur du climat offre beaucoup d'opportunités mais que les entreprises congolaises ne comprennent pas encore. Ce forum est une occasion pour nous de sensibiliser les entrepreneurs sur les opportunités qu'offre cette nouvelle économie du climat. Bien que la vision de l'économie du climat soit du chef de l'État mais elle doit être portée par le secteur privé », a-t-elle exhorté.
Par ailleurs, l'envoyée spéciale du chef de l'État pour l'économie du climat a laissé entendre que le gouvernement est prêt à accompagner le secteur privé avec des stratégies, mesures incitatives et aussi la fiscalité.
« Dans le monde entier, les compagnies qui achètent les crédits carbone pour parler de facilité, elles sont du secteur privé. Nous aussi au niveau de la RDC, nous devons positionner les entreprises privées congolaises pour qu'elles puissent interagir avec les multinationales dans le domaine du climat et pénétrer le marché des crédits carbone dans leurs modèles d'affaires. Ils doivent régler leurs modèles d'affaires en réduisant les impacts sur des émissions de gaz à effet de serre », a-t-elle dit.
Prenant part à ces assises, le ministre de l'Industrie, Julien Paluku, est revenu sur le nouveau modèle économique basé sur la transformation des ressources naturelles de la RDC, que prône le président Tshisekedi.
"Au niveau du ministère de l'Industrie, le président de la République a conçu un nouveau modèle économique basé sur la transformation de nos ressources naturelles. Pourquoi ? Parce-qu'il a été observé que la République démocratique du Congo ne capte finalement que 3% de la valeur marchande de ce que nous produisons. Aujourd'hui, nous produisons le cobalt, nous en sommes numéro un mondial, nous produisons le cuivre, nous produisons le manganèse, nous produisons le lithium, nous produisons le nickel, mais qu'est-ce que nous recevons en retour de ce que nous produisons ? C'est pratiquement 3% de la valeur marchande. Et les autres profitent de 97%. Parce-que tout simplement nous exploitons nos matières à leurs états brutes. Donc, pour le président de la République, on doit changer le paradigme de gestion de nos ressources naturelles en les transformant", a-t-il expliqué.
Il sied de noter que le Forum économique sur la nouvelle économie du climat a pour objectif d'encourager les entreprises à adopter des pratiques durables et à s'engager dans des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue de stimuler la croissance économique et créer des emplois durables.
Prince Mayiro