La commission justice, paix et sauvegarde de la création de l'Eglise du Christ au Congo (ECC-CJPSC) a organisé du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet 2023 à Kinshasa, la troisième édition de la tribune citoyenne L'église se lève, la nation se rélève, sous le thème : « Les 6 pilliers pour le relèvement de la nation, 63 ans après l'indépendance. Horizon 2023 ».
Elle a connu la participation de plusieurs panelistes dont les professeur Isidore Ndaywell et Kirongozi, les pasteurs Daniel Kawata et Éric Nsenga, ainsi que le docteur Denis Mukwege intervenu en visioconférence. Ils ont abordé les questions sécuritaires, diplomatiques, politiques, religieuses et économiques, relatives aux 63 années d'accession de la RDC à la souveraineté nationale.
Denis Mukwege ayant intervenu sur le thème : « RDC face aux enjeux de paix, quel mécanisme pour une solution durable ? », estime que 63 ans après, le pays ne peut toujours pas se déclarer comme un État indépendant.
Il a épinglé quelques maux sécuritaires avant de proposer des voies de sortie de ladite crise telles que le développement d'un leadership fort, la restauration de la sécurité, la mise en œuvre de la justice transitionnelle et mettre fin à la culture de l'impunité.
Le pasteur Éric Nsenga, porte-parole de l'ECC et également organisateur, est intervenu sous le thème : « Processus électoral en RDC : mythe ou réalité pour l'avenir ». Il a appelé à quitter le vote sociologique pour le vote rationnel.
Il a fait savoir que toutes ces réflexions et propositions émises par les panelistes et les participants lors du débat seront couchées sous forme d'un plan avec des piliers importants pour le relèvement de la RDC.
« Le premier objectif c'était d'abord de donner un cadre de réflexion pour que toutes les intelligences du pays ici représentées, posent des diagnostics 63 ans après la fête d'indépendance. Pour que nous voyons ce qui a marché, qu'est ce qui n'a pas marché. Je crois que toute tendance confondue, nous nous sommes mis d'accord que notre pays est un État à penser. Voilà pourquoi nous proposons ce que nous appelons l'intelligence congolaise, c'est-à-dire un plan d'intelligence qui serait presque semblable à ce que nous pouvons appeler un plan Marshall dans un horizon raisonnable », a-t-il affirmé.
Et à lui de poursuivre : « Pour dire que s'il ya des questions qui nous divisent sur le plan culturel, ethnique, religieux, mais qu'il y ait quelque chose qui pourrait fédérer nos efforts en tant que peuple. Et pour nous, ce plan là va représenter les piliers nécessaires pour le relèvement de notre nation ».
Il faut noter que cette troisième édition va se poursuivre en ateliers pratiques, tout en donnant la possibilité à d'autres personnes d'apporter leurs contributions pour aboutir à l'écriture d'un plan pour le relèvement de la RDC.
Christel Insiwe