Une réunion du comité de pilotage du programme d'appui à la réforme de la police (PARP III) s'est tenue le jeudi 22 juin 2023 à Kinshasa, sous la houlette du vice-premier ministre en charge de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Péter Kazadi Kankonde.
Ces travaux ont permis de faire le point de l'exécution du PARP III un an après son lancement.
Dans son mot, le vice-premier ministre de l'Intérieur a affirmé que le PARP III va bientôt atteindre sa vitesse de croisière. Pour ce faire, les parties prenantes doivent maintenir le cap afin d'engranger les résultats à impact visible.
« Je prends acte des décisions du comité de pilotage et en même temps j'enjoins chaque responsable à les exécuter promptement selon les compétences respectives de chacun. À peine un an et demi, le PARP III est en passe d'atteindre sa vitesse de croisière. Pour y parvenir, nous devons impérativement travailler afin d'engranger des résultats à impact visible. Je formule donc le vœu que lors de notre prochaine réunion, nous puissions non seulement prendre de nouvelles décisions, mais également prendre acte des progrès accomplis et des changements sur terrain », a-t-il indiqué.
De leur part, les autorités policières ont noté quelques progrès enregistrés dans le cadre de ce processus.
« La police nationale congolaise se réjouit du partenariat très agissant avec l'Union Européenne qui permet de booster sa marche vers sa pleine professionnalisation. Que cette dernière accepte toute notre reconnaissance. Au regard de ce qui précède, il y a lieu de constater une avancée significative des travaux sur terrain. Ce qui est une preuve du dynamisme de la coopération entre la RDC et l'UE dans le domaine de la police », a fait savoir Patience Mushid Yav, commissaire général adjoint de la police.
Toutefois, le Gouvernement est appelé à s'investir pour obvier aux difficultés auxquelles est confrontée la mise en œuvre du PARP III dans l'objectif de l'amélioration de la qualité des services de la police. Il s'agit notamment de l'absence du cadre légal et règlementaire et du budget de la réforme.
« Le programme ne peut être qu'un appui aux efforts gouvernementaux en cours et n'est qu'un complément des actions convenues avec d'autres partenaires. Sa mise en œuvre ne saurait se faire et les résultats ne sauraient être atteints ni en dehors du cadre programmatique national ni en marge du leadership national », a fait savoir Césaire, chargé de programme au PARP.
Bailleur de fonds de la réforme du secteur de sécurité (la police, la justice et la défense) en RDC, l'Union Européenne (UE) finance les travaux de construction et d'équipement de l'académie de police à Kinshasa et d'une école de police à Mbandaka (Équateur) ainsi que la réhabilitation de l'école de police de Bunia (Ituri). Pour avoir gain de cause, l'UE entend poursuivre sur cette lancée surtout dans le contexte électoral.
« Nous comptons sur toute l'équipe du projet pour vous appuyer à cet effet », a souligné Laurent Sillano, chef de coopération de l'UE en RDC.
La 3è phase du programme d'appui à la réforme de la police (PARP III) avait été lancée le mardi 21 juin de l'année passée, à Kinshasa, capitale de la RDC. Sa mise en œuvre est assurée notamment par l'Agence belge de développement (Enabel), en partenariat avec le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) & Coginta, une ONG Internationale, spécialisée dans les réformes policières. Outre Kinshasa, le PARP III concerne les provinces du Kasaï, de l'Ituri et de l'Équateur.
Le but ultime est d'avoir des policiers redevables et mieux contrôlés ; des policiers bien formés ; des policiers mieux gérés et motivés dans leur carrière et prise en charge et des policiers parfaitement intégrés dans une gestion démocratique.
Merveil Molo