Alors que les routes kinoises étaient séchées lundi dernier par les transports en commun privés afin d’exprimer le ras-le-bol contre les tracasseries policières, perturbant complètement la mobilité dans la capitale, les pourparlers entre le gouvernement et l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) n’ont pas tardé de commencer.
Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce mardi 6 juin 2023, le président de l’ACCO Kinshasa, Henri Lisumbu, demande au gouvernement de trouver une solution durable, sinon les chauffeurs ne tarderont pas une fois de plus à déclencher la grève.
« Il faut que les autorités agissent cette fois-ci pour que les chauffeurs cessent d'être tracassés. Si les résolutions de la commission qui a été mise en place seront pour la consommation publique, les mêmes causes vont produire les mêmes effets. Il faut une solution durable pour que nous travaillions en toute quiétude », a-t-il dit.
Les points chauds de la capitale seront surveillés.
« Nous avons ciblé les points où les tracasseries sont fortes comme par exemple le pont Cabu, Kintambo Magasin ou le boulevard du 30 juin. Il a été demandé au commandant de la police de circulation routière, qui était accompagné par les commandants des districts, de prendre toutes les dispositions », nous a informé Henri Lisumbu.
Aux sociétaires de l’ACCO Kinshasa, Henri Lisumbu appelle au respect de la grille tarifaire fixée par l’hôtel de ville et l’arrêt du saucissonnement des itinéraires.
« La grille tarifaire est signée par l'autorité provinciale en respectant les desideratas des chauffeurs. Donc il n'y a pas de raison que les chauffeurs puissent saucissonner les itinéraires, ce que nous appelons couramment demi-terrain, et augmenter le tarif. Ces pratiques nous les condamnons. Il faut transporter les passagers d'un point à un autre comme la grille tarifaire le reprend », a-t-il conclu.
Pour rappel, la grève déclenchée par l’ACCO hier devait durer 3 jours pour réclamer la fin des tracasseries routières dont les chauffeurs seraient victimes de la part de certains policiers de circulation routière surnommés « Ujana » et des agents du ministère provincial des transports. Ladite grève n’a duré qu’une journée suite au début des pourparlers entre les parties prenantes.
La commission mise en place pour statuer sur ce problème de tracasseries policières sur les routes de Kinshasa est présidée par le vice-premier ministre de l’intérieur. Elle va rendre son rapport dans 5 jours à dater de ce mardi.
Bienfait Luganywa