La situation sécuritaire du Nord-Kivu demeure très préoccupante à la suite de la guerre d'agression que connaît cette province, créant une crise humanitaire avec 2000 déplacés de guerre.
C'est le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, qui l'a déclaré, vendredi 26 mai 2023, à Goma, chef-lieu de la province, après une réunion d'évaluation de la situation sécuritaire présidée par le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
"Vous savez que la situation sécuritaire en province du Nord-Kivu reste très préoccupante suite à la guerre d'agression que nous subissons et aussi la situation humanitaire avec plus de 2000 déplacés de guerre. Nous avons deux secteurs opérationnels. Au grand nord, il y a l'activisme des ADF, qui, depuis plusieurs années, sont en train de massacrer notre population pour qu'ils occupent cette partie de la République et y installent un califat. Ce que les congolais, les Nord-Kivutiens ne peuvent jamais accepter", a-t-il fait savoir.
Avant de renchérir : "Ici au sud de la province, que nous avons baptisé Sokola 2, nous faisons face à l'agression, où aujourd'hui, vous savez, le Rwanda avec son bras séculier, le M23, ont conquis quelques localités dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, et aujourd'hui, autour de la ville de Goma. C'est pourquoi je dis que la situation reste préoccupante".
Quant au processus de retrait des rebelles M23 du sol congolais, le gouverneur du Nord-Kivu a affirmé qu'il est timide.
"Il y a aussi le retrait des M23 de ces espaces occupés. Le retrait aujourd'hui, c'est sous la supervision des forces de l'EAC. Mais, est-ce qu'il y a retrait ?
C'est un retrait timide. Tantôt on se retire, tantôt on reprend les positions. Voilà le jeu auquel nous sommes en train d'assister. Nous avons exigé que cela soit sincère pour que la population retrouve la paix et regagner leur milieu d'origine", a ajouté le lieutenant-général Constant Ndima.
C'est depuis 2 ans maintenant que la province du Nord-Kivu et celle de l'Ituri sont sous l'état de siège, mesure exceptionnelle décrétée par le président Félix Tshisekedi pour rétablir la paix et l'autorité de l'État dans la région.
Prince Mayiro