Les partis politiques de l'opposition dont Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDé) de Martin Fayulu, Envol RDC de Delly Sessanga et Leadership pour la gouvernance et le développement (LGD) d'Augustin Matata n'ont pas réussi à organiser leur sit-in prévu au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) situé sur l'avenue Kimbangu dans la commune de Lubumbashi (Haut-Katanga), ce samedi 27 mai 2023.
Interdits par la Police nationale Congolaise (PNC), les présidents fédéraux des partis politiques de l'opposition ont, dans leur mémorandum lu en présence des autorités policières, dénoncé "une politisation de la centrale électorale" à l'approche des élections de décembre 2023.
"Dénonçons la politisation et la partialité de la centrale électorale par ses animateurs qui sont au service des membres de l'Union dite sacrée", a déclaré Mohamed Eyanga, l'un des porte-paroles de l'opposition au micro tendu par 7SUR7.CD.
Dans la foulée, protestant contre le processus électoral "chaotique", l'opposition a souhaité qu'il y ait un audit international du fichier électoral pour arriver à organiser les élections libres et transparentes.
"Exigeons à la CENI de faire recours d'un organisme international non seulement spécialisé dans la matière mais ayant une neutralité et l'indépendance pour auditer le fichier électoral question de rassurer toutes les parties prenantes. Exigeons à la CENI qui est censée être au service du peuple et non du pouvoir sortant d'être au déçu de la mêlée en travaillant véritablement dans la transparence, l'indépendance et l'impartialité pour des élections inclusives, apaisées et crédibles en 2023", a-t-il conclu.
Cette manifestation de Ensemble pour la République, Envol RDC, ECIDé et LGD a été étouffée par la Police. Toutes les voies d'accès des avenues Kimbangu, Kapenda et Lubilanji qui avoisinent le siège provincial de la CENI à Lubumbashi ont été bloquées.
Dans sa lettre de réception du vendredi 26 mai 2023, le maire Martin Kazembe a affirmé qu'il n'était pas en mesure d'autoriser ce sit-in pour des raisons sécuritaires. Il a même instruit la Police à chasser tous les regroupements de plus de cinq personnes près du centre-ville.
Patient Lukusa, à Lubumbashi