Guerre au Nord-Kivu : La MONUSCO et la société civile optent pour des discours non-violents afin de promouvoir la paix

Mercredi 24 mai 2023 - 21:08
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La Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), par le biais de sa section des affaires civiles et la société civile du Nord-Kivu, décident de se liguer contre les discours de haine en vue de promouvoir la paix dans cette province déchirée par des guerres depuis 30 ans.

Au moins 80 acteurs de la société civile ont été formés par la MONUSCO du 19 au 20 mai dernier à Goma et se sont engagés à promouvoir une « communication non-violente » pour renforcer la cohésion sociale dans leurs entités respectives.

Pour la MONUSCO, les discours de haine incitent à la violence, à l’hostilité, et constituent des obstacles majeurs à la cohésion et risquent de « plonger le pays dans une violence généralisée ».

« Nous sommes là pour appuyer la société civile et le gouvernement congolais pour que la paix puisse revenir. On va faire en sorte que les discours de haine puisent être atténués avec tout ce que nous vivons dans la province du Nord-Kivu », a déclaré l'officier des affaires civiles à la MONUSCO lors de la clôture des assises.

Parmi les résultats attendus de cette rencontre, la réduction des tensions, grâce à une « meilleure capacité » des acteurs de la société civile à lutter contre la propagation des messages de haine et de violence.

« La société civile soutient la démocratie. La communication n'est pas une arme facile à manipuler, car elle peut détruire si on l'a mal utilisée et construire si elle a été bien utilisée. Vu le contexte dans lequel la province est en train de sombrer actuellement : une période de crise sécuritaire, de crise humanitaire, la communication non-violence est à juste valeur et nécessité d'être renforcée par tous », a ajouté Telesphore Mitondeke, président de la société civile de Masisi.

Depuis fin 2021, les rebelles du M23 ont repris les armes et conquis des territoires du Nord-Kivu. En juillet 2023, de violentes manifestations ont été menées par des mouvements citoyens pour exiger de la MONUSCO des actions offensives contre cette rébellion accusée à l'unanimité d'être soutenue par le Rwanda.

Glody Murhabazi, à Goma