Au cours de l'émission JMK Today sur Télé 50 dimanche 7 mai dernier, le ministre des finances Nicolas Kazadi a dénoncé l'implication de certains acteurs politiques, candidats à la présidentielle de 2023, dans la crise du maïs qui prévaut dans les provinces du Kasaï et Katanga.
Indigné, le ministre des finances a souligné qu'il était incompréhensible que les autorités de la Zambie interdisent l'exportation des maïs vers la RDC, alors que les deux pays ont de très bonnes relations et sont partenaires dans le projet de fabrication des batteries. D'où, la nécessité de la mission de la délégation congolaise en Afrique du Sud, conduite par le vice-premier ministre Vital Kamerhe, qui, non seulement avait une visée économique mais aussi politique.
« (...) Si je vous dis combien cette mission était bénéfique, pourquoi elle était importante ? Parce qu'elle n'était pas seulement économique, elle était aussi politique. Comment expliquer que la Zambie, un pays avec lequel nous avons des relations extrêmement bonnes, nous sommes partenaires dans le composant pour la fabrication des batteries, comme vous le savez. Les relations sont excellentes, mais comment expliquer que ce pays frère et ami subitement décide d'interdire toute exportation vers la RDC, son pays le plus proche, alors qu'au même moment ils ont vendu à d'autres pays ? Et plus grave, décide même d'interdire tout transit des maïs sur son territoire en destination de la RDC », s'est-il exprimé.
Expliquant les facteurs qui ont conduit à cette situation, Nicolas Kazadi a fait savoir que la décision d'interdiction d'exportation des maïs de la Zambie vers la RDC a été prise sous influence des certains policticiens congolais, candidats à la prochaine présidentielle, uniquement pour des raisons politiques.
« Quand vous constatez que les congolais sont devenus extrêmement méfiants vis-à-vis de certains politiques dont les allégeances nationales sont douteuses, eh bien ! Figurez-vous que le Président Zambien n'était même pas au courant qu'une telle décision avait été prise. Il a fallu que ça soit débloqué et ç'a été débloqué. Figurez-vous qu'il y a des acteurs politiques y compris des candidats présidents de la République qui sont producteurs de maïs, qui stockent leurs maïs et pour qui, le Gouvernement est en train de se préparer pour acheter les maïs des congolais et des importations, puisque celui des congolais ne suffira pas, mais encore faut-il qu'il soit connu. Que ceux qui en produisent se déclarent, mais lorsqu'on sait la pratique qui est de créer une pénurie et quand on a une allégeance avec un pays voisin, on arrive à manipuler pour bloquer les importations de ce pays voisin pour créer la rareté à des fins politiques, c'est de cela que les congolais ne veulent plus, c'est pour ça qu'ils sont très regardants et très méfiants avec une certaine catégorie de politiques dont les allégeances nationales sont douteuses », a-t-il déploré.
Selon des membres du gouvernement, c’est pour provoquer un soulèvement populaire en affamant la population
Par ailleurs, le ministre des finances a affirmé que cette situation a été réglée par la délégation de la République démocratique du Congo partie sur place, sous la houlette du ministre de l'économie Vital Kamerhe.
Christian Dimanyayi