Trois jeunes ont été fusillés lors des échauffourées avec la Police nationale Congolaise (PNC) en commune de Kasuku dans la ville de Kindu (Maniema), le dimanche 07 mai 2023. Ils sont décédés sur-le-champ.
Selon quelques habitants, des jeunes qui font la patrouille nocturne se seraient opposés à la "présence policière dans leur quartier". Maître Stéphane Kamundala, président de la société civile du Maniema, qui a livré cette information à la presse, indique que plusieurs maisons étaient pillées, des kiosques vandalisés et le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-Tshisekedi) incendié par des jeunes en colère.
"Bilan provisoire, 3 personnes tuées, plusieurs arrestations à destination inconnue. Des extorsions des biens de valeurs, le pillage d'autres biens et j'en passe. La société civile forces vives du Maniema dénonce l'attitude des jeunes qui, en dépit de la colère qui les a caractérisée, sont allés saccager et incendier le siège de l'UDPS", a-t-il déclaré.
Pour l'UDPS-Tshisekedi, il s'agit d'une "milice" qui voudrait "renverser" son pouvoir par des attaques ciblées.
"Un groupe de Maï-Maï préparait un coup pour renverser le pouvoir au niveau de la province. C'est ainsi qu'ils se sont affrontés aux forces de l'ordre. Il y a eu comme bilan, un décès dans les rangs des insurgés, il y a quelques arrestations, un élément de force de l'ordre blessé à la tête et beaucoup de dégâts matériels. Ces dégâts-là ont visé essentiellement l'UDPS", a fait savoir Augustin Mulamba, cadre de l'UDPS et actuel maire de la ville.
Depuis un moment, la ville de Kindu est en proie à l'insécurité. Des bandits à mains armées opèrent presque chaque nuit et sèment désolation. Ils volent et violent les femmes. Face à cette situation, les jeunes de certains quartiers de la ville se sont organisés en groupes d'autodéfense. Ils font la patrouille nocturne saluée par la population de Kindu.
La goutte d'eau qui a débordé le vase, c'est la "résistance" de la jeunesse du bloc 3z dans la commune de Mikelenge. A plusieurs reprises, ces jeunes se sont opposés de voir les patrouilleurs des forces de l'ordre "entrer dans leurs blocs".
Dans la nuit du samedi au dimanche dernier, des coups de feu ont été tirés vers 20 heures locales afin de disperser certains groupes d'autodéfense. Un jeune a été touché par balle et sa mort dans un hôpital, a provoqué la colère de ces jeunes, raconte un habitant de la place.
Morisho Tambwe, à Kindu