Trois autres leaders du groupe armé d'Allied democratic forces (ADF) ont été neutralisés le mercredi 29 mars dernier, par la coalition FARDC-UPDF en territoire de Beni (Nord-Kivu).
D'abord, Seka wa Nkaba de la nationalité ougandaise. Le porte-parole militaire dans la contrée rapporte que ce dernier a longtemps été adjoint de Fezza Mulalo qui était considéré comme numéro 3 du mouvement et qui a été tué dans des bombardements à Mwalika (Beni) du 27 au 28 février 2023.
Ensuite, le Burundais Abou Yassin et le Kenyan Kitshotera qui ont été tués le samedi 25 mars dernier.
"Lors d'une opération spéciale exécutée mercredi 29 mars 2023 dans la vallée de Mwalika, dans la localité de Karuhamba, près de la rivière Semuliki, Seka wa Nkaba a été tué. 2 autres grands leaders, respectivement de nationalité burundaise et kényane figurent parmi les terroristes neutralisés le samedi 25 mars dernier", indique une dépêche du lieutenant-colonel Mike Hazukay.
Lancées depuis le 30 novembre 2021, les opérations militaires shuja dans lesquelles est impliquée l'armée ougandaise en territoire de Beni et dans une partie de l'Ituri sont souvent critiquées par des acteurs sociaux pour leurs faibles résultats.
En fin février 2023, elles ont réussi à neutraliser Fezza Mulalo alias Seguja, l'un des acteurs-clés du groupe ADF. Ce dernier était le chef de l'aile politique et commandant du secteur sud/Rwenzori-Mwalika, avait indiqué Mik Hazukay.
Puis, le samedi 25 mars, 20 autres éléments ADF ont été neutralisés par la même coalition, toujours dans le secteur de Ruwenzori, le long de la rivière Nzelube-Lusubuli à l'issue des combats qui ont opposé les 2 parties.
Toutefois, en dépit de ces opérations conjointes, l'ennemi n'a pour autant arrêté d'étendre son rayon d'actions. Plusieurs localités ont récemment été visées par des attaques meurtrières, faisant ainsi plusieurs dizaines de morts au sein de la population civile.
Par exemple, selon un monitoring réalisé par la société civile du Nord-Kivu, entre le 8 et le 14 mars dernier, soit en 6 jours seulement, au moins 104 personnes ont respectivement été fauchées à Mukondi, Mausa, Kirindera, Mabulengwa, Kininga et Mabuku, des localités proches de grandes agglomérations comme Butembo, sans compter beaucoup d'autres civils qui ont péri au cours du même mois de mars.
Une source militaire a considéré ces actions des terroristes comme des actes de vengeance des terroristes ADF après la neutralisation de Fezza Mulalo, leur chef.
Isaac Kisatiro