Après la réhabilitation du gouverneur Théo Ngwabidje Kasi par la Cour constitutionnelle, l'Assemblée provinciale du Sud-Kivu se dit prête à être dissoute si le président Félix Tshisekedi estime que la province est bien gérée.
Dans une déclaration rendue publique et dont copie est parvenue à 7SUR7.CD ce samedi 25 mars 2023, l'organe délibérant du Sud-Kivu désapprouve « le forcing dans la gouvernance de la province ».
Pour l'Assemblée provinciale, la Cour constitutionnelle ne saurait rétablir la confiance irrémédiablement rompue avec le gouverneur Ngwabidje.
Elle promet de poursuivre sa lutte et se dit prête à être dissoute par le chef de l'État si ses décisions ne sont pas respectées.
« Notre lutte inlassable pour le changement, en tant qu'élus du peuple doit se poursuivre contre vent et marées sauf si son excellence Monsieur Félix Tshisekedi, président de la République, nous déchargeait de ce mandat par la dissolution de l'Assemblée provinciale du Sud-Kivu, que nous sollicitons une fois de plus au cas où il estimerait que la province du Sud-Kivu est réellement bien gérée selon sa vision du peuple d'abord », peut-on lire dans cette déclaration.
L'Assemblée provinciale du Sud-Kivu souligne qu'elle n'acceptera jamais que la province soit prise en otage et sacrifiée pour des intérêts égoïstes des certaines personnalités.
Elle salue par ailleurs, la mise en place du gouvernement Sama 2 et salue le départ de Daniel Aselo.
Il sied de rappeler que le gouverneur Théo Ngwabidje a été réhabilité par la cour constitutionnelle, 3 mois après sa destitution par l'assemblée provinciale. Bien avant, plusieurs autres motions de censure et de défiance étaient encore votées par l'assemblée provinciale contre le gouverneur Ngwabidje et son équipe pour mauvaise gestion, incompétence et détournements.
Déogratias Cubaka, à Bukavu