Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) cèdent ces dernières semaines plusieurs autres localités du territoire de Masisi à la force régionale de la Communauté des États d'Afrique de l'Est, mais ces retraits, sont « une diversion », d'après l'armée.
Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 24 mars 2023, les Forces Armées de la République démocratique du Congo affirment que les rebelles du M23 et l'armée rwandaise renforcent leurs positions dans d'autres localités du même territoire de Masisi, dans le Nyiragongo et dans le Rutshuru notamment à Kishishe, Bambo, Karega et Kibumba.
« Les retraits annoncés avec pompe par la coalition M23/RDF ne constituent en réalité qu'une diversion (...) plus cyniques, ... ils refusent de se retirer de Kichanga en le subordonnant à la négociation préalable avec le gouvernement », lit-on dans ce communiqué signé par le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.
Ce dernier dénonce aussi les communiqués du M23, qui attribuent aux FARDC des crimes et massacres des populations commis par les rebelles.
« Il s'agit d'un modus operandis (manière d'opérer, ndlr) pour continuer à distraire la communauté tant nationale qu'internationale. De ce fait, les FARDC se disent prêtes à ne pas laisser perdurer cet état de chose dont la population congolaise est victime depuis plusieurs décennies », conclut le communiqué transmis à 7SUR7.CD.
Les rebelles du M23 accusés d'être soutenus par le Rwanda ont étendu leur zone d'influence depuis la prise de Bunagana en juin 2022. Ils se sont emparés, par les armes, de Rutshuru-centre, Kiwanja, et plein d'autres entités. La force régionale de l'EAC se déploie depuis novembre 2022 pour occuper ces zones contrôlées par la rébellion.
Glody Murhabazi, à Goma