La journée internationale des droits des femmes célébrée chaque 8 mars et qui s'élargit tout au long de ce mois par diverses activités, met l'accent cette année au niveau national sur "l'éducation numérique égalitaire pour la paix et l'autonomisation des femmes et des filles en RDC".
Approchée par la rédaction de 7SUR7.CD ce vendredi 10 mars 2023, la députée nationale et présidente de l'ONG Action pour le Développement et l'autonomisation des Communautés Africaines (ADEAC) Solange Massumbuko, estime qu'à travers ce thème local, le rôle de la technologie et de l'innovation est mis en avant et souhaite l'intensification des formations des femmes à travers ce moyen.
« De manière générale, l'éducation numérique est déjà un grand défi à relever en RDC et les femmes sont hélas encore trop loin derrière dans le peloton de peu de congolais ayant une éducation numérique. Dans ce contexte, il faut assurer l'éducation numérique de manière égalitaire entre les deux sexes pour briser l'écart qui existe actuellement entre les deux. Et cela, à l'heure actuelle doit s'inscrire dans les priorités du gouvernement », a-t-elle insisté.
À elle de poursuivre : « De nouvelles perspectives peuvent élargir en effet l'accès des femmes et des jeunes filles à l'éducation et la formation via la technologie en lieu et place d'implémenter les anti-valeurs dont les abus, la haine, la cybercriminalité eu égard à l'évolution numérique et la consommation des réseaux sociaux dans leurs différentes plateformes ».
Solange Massumbuko s'est donc engagée à lutter pour une représentation suffisante des femmes dans le domaine des sciences.
« Je vais militer pour une représentation suffisante des femmes dans le domaine des sciences dont personellement je suis l'un des fruits, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques tout en combattant et élaguant les formes de la discrimination que contiennent les nouvelles technologies. Je ne cesse en tant qu'élue du peuple et représentante de mon ONG ADEAC d'investir en faveur des femmes en œuvrant main dans la main avec les gouvernants, les gouvernements, la société civile de notre pays, les partenaires nationaux et internationaux à qui les portes sont grandement ouvertes », a-t-elle lancé.
Cette élue du peuple a, par ailleurs, fait remarquer que la situation des droits des femmes en RDC demeure "préoccupante" au regard des injustices subies dans le mariage, dans l'emploi, la politique malgré les avancées enregistrées sur une période d'environ 3 décennies notamment la parité garantie par la constitution en son article 14, la suppression de l'autorisation maritale pour une femme de décrocher un travail dans le nouveau code de la famille et autres instruments juridiques régionaux et internationaux signés par la RDC relatifs aux droits des femmes.
Christel Insiwe