Dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce lundi 20 février 2023, l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) félicite l'Inspection Générale des Finances (IGF) pour son rapport sur le Contrat Chinois qui, soutient-il, met en lumière les crimes économiques des années Kabila.
Pour cette organisation de la société civile, plutôt que de parler de la révisitation, il faut, pour la partie congolaise, procéder purement à la suspension, puis à l'annulation de cette convention qu'elle qualifie de maudite.
"Nous regrettons que ce dossier qui aurait pu être traité en priorité dès janvier 2019 par le président Félix Tshisekedi ait été négligé à ce point. Parler révisitation, c'est trop faible, par rapport à l'ampleur des dégâts et pertes subis par la RDC. Il faut suspendre, puis annuler cette maudite convention", souligne le communiqué.
L'ODEP demande par ailleurs à la Cour de Cassation de se saisir de ce dossier dans lequel la RDC à perdu plusieurs dizaines des milliards de dollars américains sans aucun résultat visible côté infrastructures construites.
Il recommande à la société civile et au peuple congolais de s’approprier ce dossier qui fait partie des défis à lever pour l’amélioration de la gouvernance minière et des finances publiques en RDC.
Soulignons que selon le rapport publié par l'IGF, sur les 12 milliards $ déjà produits par le contrat chinois dit « gagnant-gagnant », signé en 2008, l’État congolais n’a obtenu que 822 millions de dollars en ce qui concerne les infrastructures qui, du reste, s'avèrent inexistantes à ce jour.
Rappelons que le gouvernement de Joseph Kabila avait conclu une convention avec un groupement d’entreprises chinoises (GEC) en 2008 qui avait donné naissance à une entreprise d’économie mixte dénommée SICOMINES.
A la suite de cette convention, la RDC avait mis à la disposition de la joint-venture des gisements d’une
valeur de 93 milliards de dollars. La partie congolaise devrait, en retour, recevoir entre autres 3 milliards de dollars en termes d’infrastructures.
Quant à la répartition des parts sociales, l'Etat congolais devrait avoir 32%, contre 68% pour les
entreprises chinoises qui, curieusement n'apportaient rien en termes des capitaux
frais. Les quelques investissements réalisés seront financés grâce à des emprunts contractés auprès des banques chinoises.
Ci-dessous, la liste des infrastructures dont devrait bénéficier la RDC :
1. La construction de 5000 logements sociaux ;
2. La construction de 2 barrages hydroélectriques à Katende et à Kakobola ;
3. La construction de 3700 Km de rails ;
4. La construction de 145 centres de santédans les 145 territoires de la RDC ;
5. La construction de 31 hôpitaux de 150 lits chacun ;
6. La réhabilitation complète des aéroports de Goma et Bukavu ;
7. La construction de 2 universités modernes.
ODN