Les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs ont été lancées ce jeudi 16 février 2023 dans les 27 centres de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
Cependant, dans certains centres où le reporter de 7SUR7.CD est passé, des enrôlés déplorent la "lenteur" avec laquelle ces opérations se déroulent.
En réaction, Jean Ilongo Tokole, membre de la pleiniere de la CENI, qui a procédé au lancement de l'enrôlement en Ituri, encourage la population à utiliser l'application "Prerap" pour plus de rapidité. Cette application est gratuitement téléchargeable sur Google appstore et Google play.
"On avait estimé une moyenne de 5 minutes au maximum par requérant devant un opérateur de saisie pour l'enregistrement. Mais, je conseille plus la population d'utiliser l'application Prerap qui est plus rapide. Vous avez vu vous-mêmes à Nyakasanza. On a trouvés un opérateur de saisie qui avait déjà enrôlé 28 requérants à 8h50, pourtant on a ouvert le centre à 7h. Donc, je profite de l'occasion pour passer un message à la population de l'Ituri en général et de Bunia en particulier, d'utiliser plus l'application Prerap. C'est plus rapide, plus performant. Et ça vous permet de gérer le temps", a-t-il dit dans une interview à la presse, à l'issue de la ronde effectuée dans des centres à Bunia.
Après la ville de Bunia où tous les centres sont opérationnels dès le premier jour, l'enrôlement sera progressivement lancé dans les 5 territoires, les matériels étant déjà déployés, affirme Jean Tokole.
Il sied de noter que plus de 2.700.000 (deux millions sept cents mille) électeurs sont attendus dans plus de 700 centres d'inscription sur l'ensemble de la province. Le directeur de cabinet du gouverneur militaire, Étienne Unega Ege, a été le premier à obtenir sa carte d'électeur.
Cette opération d'enrôlement débute en Ituri dans un contexte particulier car la province est sous état de siège depuis mai 2021. En dépit de l'administration militaire instaurée à la tête de l'Ituri, plusieurs coins sont contrôlés par des groupes armés, ce qui laisse planer l'incertitude quant au bon déroulement de ladite opération dans ces régions sous occupation des groupes armés.
Toutefois, les autorités provinciales ont rassuré quant au dispositif sécuritaire mis en place.
Qu'à cela ne tienne, des appels se sont multipliés au sein de la classe politique tout comme de la part des acteurs sociaux pour appeler les miliciens au bon sens.
Séraphin Banangana depuis Bunia