Les activités sont paralysées sur l'ensemble de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu dans la matinée de ce lundi 06 février 2023.
À la veille, les mouvements citoyens ont appelé à une journée ville morte pour dénoncer « la passivité » de la force régionale de la Communauté des États d'Afrique de l'est (EAC), exiger le retrait de cette dernière et obliger au gouvernement de récupérer les zones conquises par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Ce matin, des routes principales sont barricadées et les maisons de commerce fermées. La Police débordée, tente sans succès de rétablir l'ordre, constate un reporter de 7SUR7.CD.
Au nord de la ville dans le quartier populaire de Majengo, des tirs de sommation ont été entendus pour disperser les manifestants.
La présence de la force régionale ne fait pas l'unanimité dans l'est du pays. Des soldats kényans de cette force sont présents depuis novembre 2022 à Goma, pour une mission qui est jusqu'à présent « inoffensive ».
Samedi dernier, lors d'un énième sommet des chefs d'États de l'EAC tenu à Bujumbura, le président Congolais Félix Tshisekedi a interpellé le commandant de la force devant le président Kényan William Ruto.
Dans la capitale Burundaise, un nouvel appel à un « cessez-le-feu immédiat » a été lancé, dans le conflit qui oppose Kinshasa et Kigali. Pendant ce temps, le M23/armée rwandaise maintient ses positions sur des larges pans des territoires congolais.
Glody Murhabazi, à Goma