RDC : Claudel Lubaya déplore la montée des tensions et violences à caractère ethnique et politique à l'approche des élections 

Lundi 19 décembre 2022 - 13:31
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Dans une déclaration ce lundi 19 décembre 2022, le député national, Claudel André Lubaya s'est indigné de la situation actuelle de la RDC, qui va de plus en plus mal. 

Pour ce député national, depuis les dernières nominations dans la territoriale, il s'observe des contestations à cause du caractère « inique» de l'ordonnance portant celles-ci.

Claudel Lubaya estime qu'au regard des diverses oppositions, les récentes nominations n'ont pas aidé à résoudre le problème du pays, qui va très mal. Par contre, elles ont fini par achever le peu de cohésion qui restait et ont contribué à fracturer davantage la Nation, mais aussi, ont ébranlé l'union sacrée. 

Cet élu denonce les violences qui montent à travers le pays, alors qu'on s'approche des élections et sous le regard passif de l'État. 

« (...), Alors qu'on s'approche du démarrage annoncé des opérations pré-électorales, il s'observe d'Est à l'Ouest, en passant par le Centre du pays, la montée des peurs et des violences à caractère tantôt ethnique, tantôt politique. L'ancien Katanga semble au bord de l'implosion, les tensions communautaires Katanga - Kasaï y ont refait surface. L'Etat est absent, parfois complaisant quand il y est, et souvent dépassé. A haute voix, l'archevêque de Lubumbashi a tiré la sonnette d'alarme. Il y a péril en la demeure et la situation risque de dégénérer si l'on n'y prend garde. Au Kasaï Central, l'intolérance politique y a élu domicile », a-t-il déclaré. 

Et d'ajouter : « Aucune voix dissidente n'est autorisée à s'exprimer. Des milices partisanes, à la solde des pouvoirs publics usent d'une brutalité inouïe à l'endroit de toute opinion contraire. On s'en vante. On banalise. On se tait. Ce n'est pas un dérapage. C'est une dérive inacceptable, inexcusable, intolérable dans une province aux équilibres fragiles ». 

Dans ses dires, Claudel Lubaya déplore également les frustrations que subissent les habitants de Kinshasa, causées par l'injustice dont affichent les autorités urbaines. 

« A l'Ouest, à Kwamouth, à proximité de Kinshasa, la situation sécuritaire se détériore du jour au jour. Le Chef de l'État en attribue la paternité à une main noire que les services peinent à identifier avec tout ce que cela comporte comme conséquences. Pendant ce temps, à Kinshasa, les frustrations s'accumulent sous un silence bruissant. L'exécutif urbain a créé ce qu'il appelle « zone neutre », inaccessible à certains alors que d'autres y ont quartier libre. C'est de l'injustice, source de frustrations et de tensions », a-t-il déploré. 

S'indignant de l'impunité absolue dont jouissent les motards, en dépit des violations de la loi, ce député estime que toutes ces circonstances alimentent le mal-être citoyen, les peurs, les angoisses que personne ne peut se permettre de laisser se développer en ce moment et appelle à l'autorité de l'État et de l'efficacité de son action. 

Dans un pays en guerre, en plus de foyers de tensions disséminés çà et là, le pôle régalien du Gouvernement reste inopérant, aphone, inaudible. Il donne l'impression d'être dépassé par les enjeux.

La République ne peut être sectaire, a-t-il estimé, elle se doit de rester impartiale, lucide et cohérente pour imposer l'autorité de l'État. Elle se doit d'être ferme et impitoyable à l'endroit de tous ceux qui, par leurs propos et actes, transgressent les lois du pays. Pour Lubaya, l'autorité ne se décrète pas. Elle a besoin d'agir pour s'affirmer. Et la première, c'est de contrer la montée des peurs et la menace de la discorde en desserrant l'étau de l'intolérance pour assurer la concorde sociale dans un pays en conflit permanent.

Jephté Kitsita

 

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