Le 17ème congrès de la Société Africaine Francophone d'Ophtalmologie (SAFO), tenu à Kinshasa, s'est clôturé. Des ophtalmologues africains se disent regallardis au sortir de ce forum et s'engagent à réduire considérablement le taux de la cécité liée à la cataracte.
Selon le professeur Adama, membre fondateur de la SAFO, les objectifs de ce congrès sont atteints. Des ophtalmologues venus de différents coins du monde ont partagé les expériences en vue de l'harmonisation des pratiques dans l'optique d'amélioration des soins des patients.
A l'en croire, des protocoles thérapeutiques seront élaborés à l'issue de ces travaux en vue de l'harmonisation des pratiques thérapeutiques au niveau de l'Afrique Francophone. Ceci, toujours dans l'objectif de réduire considérablement le nombre d'aveugles liés à la cécité dans les sociétés africaines.
"L'objectif du congrès était d'améliorer nos connaissances. Chacun des intervenants a donné son expérience. Cela a suscité des débats. Une synthèse de ces débats sera faite pour élaborer des protocoles thérapeutiques qui seront harmonisés dans l'ensemble des pays. Donc l'objectif est notre recyclage et l'harmonisation des thérapeutiques dans nos pays. Ce schéma nous aidera à réduire le nombre d'aveugles. Nous voulons réduire ces fossés qui nous séparent encore des pays développés", a déclaré ce professeur des universités.
Interrogée, Dr Simon Janis de la Guinée, se dit impatiente d'expérimenter les expériences de Kinshasa et d'autres ophtalmologues venus d'autres pays de l'Afrique Francophone sur ses patients.
"Ce congrès a été très riche en enseignements avec nos maîtres venus un peu de partout en Afrique. On a partagé les expériences. On a eu la chance d'avoir nos maîtres et côtoyer leurs expériences. Le thème choisi est très pertinent car la cataracte est une maladie de tous les jours. Nous allons améliorer nos pratiques", a-t-elle rassuré.
Et d'ajouter : "C'est bien possible de réduire le taux de cécité liée à la cataracte vu qu'elle est curable chirurgicalement. Avec les techniques qui ont été apprises, nous pouvons vraiment améliorer ce qui est fait. C'était cela l'essentiel. Il était question que chacun vienne dire, moi je fais ceci et cela a marché. On part avec les expériences des autres notamment de Kinshasa, qu'on va essayer de reproduire et voir ce que cela va donner".
Ce 17ème congrès de la Société Africaine Francophone d'Ophtalmologie qui s'est tenu à Kinshasa avait pour thème : "Cataracte et pathologies du segment postérieur". Il a été lancé par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, qui a notamment félicité le secrétaire permanent de la SAFO et le président en exercice de cette organisation et président de la Société Congolais d'Ophtalmologie ( SCO), Dr Janvier Kilangalanga, pour l'initiative.
La Société Africaine Francophone d'Ophtalmologie (SAFO) se veut être une des sociétés savantes qui travaillent dans le secteur de la santé en Afrique. Quant à son congrès, il tient lieu d'un cadre de référence d'échange et de partage d'expériences entre ophtalmologues et autres pratriciens des soins occulaires en vue d'avoir d'améliorer l'offre des traitements à donner aux patients.
Orly Darel Ngiambukulu