RDC-Présidentielle : Pour le Parti Kabund, la date du 23 décembre 2023 viole la Constitution qui convoque le scrutin 90 jours avant la fin du mandat du président

Vendredi 2 décembre 2022 - 14:13
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Dans une déclaration datée du 29 novembre 2022, au sujet du calendrier électoral récemment publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l'Alliance pour la Changement (A.Ch) attire l'attention du peuple congolais et de la Communauté internationale que la question sur l'organisation des élections en RDC relève fondamentalement d'ordre constitutionnel et qu'elle demeure existentielle pour la démocratie congolaise.

Pour ce parti politique cher à Jean-Marc Kabund, ce calendrier électoral comporte toutes les difformités possibles nous conduire vers des élections bâclées et conflictogènes. A.Ch soutient que le calendrier électoral viole la Constitution. 

« La date du 20 décembre 2023 prévue comme celle de la convocation des scrutins présidentiel, législatifs nationaux et provinciaux, locaux et municipaux, est inconstitutionnelle. Cette date viole l'article 73 de la constitution qui fait obligation à la CENI de convoquer le scrutin pour l'élection du Président de la République 90 jours avant l'expiration du mandat du Président en exercice, c'est-à-dire logiquement à la date du 23 octobre 2023 », lit-on dans cette déclaration signée par Belly Mutono, secrétaire général du Parti.

Dans la foulée, Alliance pour le Changement indique que du point de vue technique, les opérations programmées dans ce calendrier électoral, en l'occurrence l'enrôlement des électeurs, le nombre d'électeurs attendu et le timing, revêtent une « posture surréaliste, illusoire et extemporanée de la part de la CENI ».

« L'impossibilité de la géolocalisation de la machine électorale ainsi que plusieurs innovations apportées pour la révision du fichier électoral ouvrent une brèche exclusive à la CENI et au pouvoir actuel d'organiser les élections opaques. Les 5 contraintes évoquées par la CENI sur les plans sécuritaire, financier, logistique, sanitaire et légal, confirment l'irresponsabilité et le manque de volonté politique du Gouvernement de monsieur Félix Tshisekedi, présageant ainsi des alibis du report des scrutins à la date constitutionnellement prévue, à savoir le 23 octobre 2023 », renchérit la déclaration. 

Pour A.Ch, il s'agit d'un « calendrier fantaisiste » destiné à distraire le peuple congolais et la Communauté internationale.

L'Alliance pour le Changement tire pour une nouvelle fois la sonnette d'alarme après son point de presse du 18 juillet dernier, par lequel son président national, Jean-Marc Kabund avait révélé que le régimes Tshisekedi a décidé de mettre en péril la périodicité, la sincérité et la transparence des élections en préparant le glissement ainsi qu'en orchestrant une fraude massive aux prochaines échéances électorales.

« Eu égard au danger qui guette la République, ne se laissant pas distraire par ce coup d'état constitutionnel du régime actuel avec l'aide de la CENI, l'A.Ch. demande au peuple congolais en général et à tous les militants de l'Alliance pour le changement sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo et à l'étranger, de rester vigilants et prêts à se prendre en charge en octobre 2023, en infligeant un échec à toute tentative de fraude électorale visant à accorder un deuxième mandat au pouvoir actuel », martèle la déclaration.

En outre, l'Alliance pour le Changement rappelle qu'elle s'est engagée à faire valoir sa nouvelle offre politique au peuple Congolais, en portant la candidature de son président national, Jean-Marc Kabund, à la magistrature suprême.

« C'est pourquoi l'A.Ch. considère que les tracasseries judiciaires actuelles assorties d'acharnement effréné à l'endroit de son président national sont une expression par excellence de la peur de la part du pouvoir en place et une tentative d'exclusion d'un challenger à Monsieur Félix Tshisekedi à la prochaine élection présidentielle. Il s'agit d'une tentative qui risque d'entacher l'inclusivité du processus électoral et d'orchestrer en amont la fraude massive », insiste A.Ch.

Pour rappel, le calendrier électoral publié par la CENI prévoit l'élection présidentielle, les législatives nationales et provinciales ainsi que l'élection des conseillers communaux, le 23 décembre 2023. Le président de la République qui sera élu prêtera serment le 23 janvier 2024.

Jephté Kitsita

 

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