Les activités socio-économiques et scolaires tournent au ralenti dans la matinée de ce lundi 26 septembre 2022 sur une grande partie de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
À la base de cette paralysie, un appel à la journée ville morte lancé par la société civile et les mouvements citoyens notamment pour exiger au gouvernement Congolais de libérer la cité de Bunagana, qui se trouve entre les mains des rebelles du M23 depuis une centaine de jours.
Ces structures citoyennes ont lancé cet appel pour également exiger le retrait de la force de la Mission de l'organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) accusée de ne pas remplir pleinement son rôle dans l'Est du pays.
Les forces vives du Nord-Kivu exigent aussi la levée de l'état de siège, en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri depuis mai 2021 dans le but de mettre fin à l'activisme des groupes armés.
Ce matin à Goma, des magasins, boutiques, banques, marchés et écoles sont fermés et la circulation timide au centre-ville, a constaté le reporter de 7SUR7.CD.
Le maire de la ville a interdit toute manifestation qui serait menée ce lundi et ce matin, les forces de l'ordre sont déployées dans différents carrefours pour contrer toute tentative de manifestation.
Dans certains coins de la ville, des barricades ont été posées sur la route mais la police a vite rétabli la circulation et mis en place des périmètres de sécurité.
La semaine dernière, des manifestations ont été menées au centre du territoire de Rutshuru et un mort a été signalé parmi les déplacés de guerre qui se sont joints à une marche initiée par la société civile pour les mêmes revendications. À Goma, une nouvelle journée ville morte est projetée ce mardi.
Glody Murhabazi, à Goma