Dans un communiqué daté du 22 septembre 2022 et parvenu ce vendredi à la Rédaction de 7SUR7.CD, le ministre des Droits Humains, Albert-Fabrice Puela, est monté au créneau pour dénoncer la répression de la marche des médecins à Kinshasa.
En effet, plusieurs blouses blanches exprimaient leur ras-le-bol dans les rue de la capitale de la République démocratique du Congo pour réclamer du gouvernement l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.
« C'est avec consternation que le ministre des Droits Humains a appris la répression violente qui a sanctionné la marche pacifique organisée par le Syndicat National des Médecins (SYNAMED) en revendication de la revalorisation de leurs salaires et primes », a-t-il indiqué.
Au nom du Gouvernement de la République, Albert-Fabrice a condamné "fermement" cet usage de la force.
« A cet effet, il tient à rappeler que la tenue d'une marche pacifique même sans prise d'acte de l'autorité compétente ne constitue nullement un prétexte de violations des droits fondamentaux reconnus aux citoyens conformément à la vision prônée par le chef de l'Etat », a renchéri le ministre des Droits Humains.
Par ailleurs, Albert-Fabrice Puela a invité I'inspection générale de la police à diligenter, sans tarder, une enquête sur les « traitements dégradants » infligés aux manifestants et à déferer les responsables devant les instances compétentes.
Signalons par ailleurs que la marche des médecins a été en effet dispersée par la police à coups de gaz lacrymogène, au croisement des avenues des Huileries et du Livre dans la commune de Gombe.
Pour sa part, le commissariat provincial de la Police ville de Kinshasa, Sylavo Kasongo, avait expliqué à la presse que la police était dans l'obligation légale d'empêcher cette manifestation dont l'autorité urbaine n'avait pas pris acte.
Selon le numéro un de la Police de Kinshasa, cette manifestation s'est déroulée sur les avenues des Huileries et Colonel Ebeya en pleine commune de la Gombe, déclarée zone neutre par l'arrêté du gouverneur de Kinshasa du 30 septembre 2021, portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones de la ville.
Jephté Kitsita