La Police nationale Congolaise (PNC) a fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation des étudiants de l'Université de Kalemie (Tanganyika), ce samedi 23 juillet 2022.
Tôt le matin, ces étudiants ont pris d'assaut les rues des quartiers Kituku et Kisebwe pour dénoncer l'insécurité « grandissante ». Ils ont rencontré les éléments de la PNC qui les ont empêchés de poursuivre leur manifestation.
« Les étudiants de l'université de Kalemie viennent de marcher pour dénoncer l'insécurité qui a causé la mort de leur collègue. Un étudiant a été abattu à bout portant par les patrouilleurs qui sont d'ailleurs en audience foraine toute suite là. C'était la nuit d'avant-hier à 19h, au quartier Kitutu où l'étudiant accompagnait sa fiancée. À son retour, il s'est croisé avec les patrouilleurs qui lui ont demandé son téléphone. Il a refusé et ils l'ont abattu. Cette nouvelle n'a pas plu aux étudiants voilà pourquoi ils sont dans la rue en train de dénoncer l'insécurité. Les policiers ont tiré des balles et lancé des gaz lacrymogènes », a expliqué à 7SUR7.CD, Nathan Mugisho, président du Parlement Debout sans Tabou (PDST), une structure de la société civile.
Vendredi, la ville s'est réveillée encore sous tension, au lendemain du meurtre de cet étudiant. La population avait manifesté pour exprimer son ras-le-bol suite à l'insécurité dans la région.
Il y a quelques jours, un opérateur économique de la même ville a été tué devant sa boutique par des bandits armés.
Marcelo Mfumu