C'est le jeudi 8 juillet 2022 que la "classe diplomatique" organisée à l'université Senghor d'Alexandrie s'est clôturée. 80 jeunes diplomates et cadres des ministères des Affaires étrangères de 35 pays membres et observateurs de la Francophonie y ont pris part.
Du 12 juin au 8 juillet, ces jeunes diplomates ont pu approfondir leurs connaissances en matière de relations internationales, notamment sur la mondialisation, les grands enjeux mondiaux comme le terrorisme, les crises politico-sécuritaires, le multilinguisme et l'environnement auxquels doivent faire face les pays membres de la Francophonie et les réponses qui peuvent y être apportées.
Le cursus était scindé en deux phases. La première était réservée aux enseignements académiques, structurée autour de 4 modules, alors que la seconde phase a consisté à faire des exercices sur les pratiques diplomatiques en cas de crise ou de négociation.
En ce qui concerne la phase pratique, les apprenants ont été soumis à deux exercices de simulation. Le premier exercice a simulé la gestion d'une crise liée à une catastrophe naturelle dans la région du Sahel, alors que le second a permis d'apprendre comment négocier la finance climat pendant la COP 27.
Sur la gestion d'une crise liée à une catastrophe naturelle dans le Sahel, une région en proie au terrorisme, les jeunes diplomates ont appris à se saisir de la question à travers les organisations internationales comme la Francophonie, l'Union africaine et même l'Organisation mondiale de la santé. Ils sont appelés, par exemple, à maîtriser les règles applicables dans ces organisations et les moyens que possèdent les pays confrontés à cette catastrophe.
Concernant la simulation de la négociation sur la finance climat, chaque participant a joué le rôle de représentant d'un pays qui participe à la COP 27. Il y avait dans cet exercice des thématiques tels que les mécanismes de négociation sur les enjeux climatiques, les enjeux de financement et de transfert des technologies.
Cité par le service de communication de l'université Senghor, le directeur de l’Institut International pour la Francophonie, Thomas Meszaros, a déclaré que cette classe diplomatique est la preuve que la diplomatie occupe une place de choix au sein de la Francophonie.
« Ce projet de classe diplomatique témoigne de deux réalités qui méritent d’être soulignées. D’une part, c’est un projet qui met en lumière la pertinence et l’efficacité des coopérations telles que celles qui ont été mises en place entre l’Université Senghor, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France et l’Institut International pour la Francophonie (2IF) de l’Université Jean Moulin Lyon 3. Je crois que c’est cette capacité à s’unir pour faire avancer ensemble des grands projets communs qui fait la force de la Francophonie. D’autre part, ce projet rappelle que la diplomatie occupe une place importante en Francophonie », a-t-il dit.
Egalement cité par la même source, le recteur de l’université Senghor, Thierry Verdel, s'est réjoui de voir que son institution est le canal de relai des projets que déploie la Francophonie.
« L’université Senghor se réjouit d’être l’opérateur principal de ce programme, de contribuer à faire mieux connaître les programmes et projets que déploie la Francophonie institutionnelle en réponse aux défis de la mondialisation et à faire vivre ainsi la diplomatie francophone », a-t-il déclaré.
Initiée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de la France, cette classe diplomatique a été co-organisée par l'université Senghor et l’Institut international pour la Francophonie (2IF) de l’Université Jean Moulin Lyon 3.
Hormis les formateurs venus de ces deux institutions précitées, d'autres étaient venus notamment de l'Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), de l'université de Luxembourg et de l'assemblée parlementaire de la Francophonie.
Bienfait Luganywa