Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) résistent et contrôlent toujours la cité de Bunagana, frontalière avec l'Ouganda depuis maintenant deux semaines.
L'armée s'était retirée de cet important centre commercial pour éviter les victimes civiles dans les affrontements avec les M23 appuyés par l'armée rwandaise (RDF), mais les combats se poursuivent d'autres villages, dont la plupart sont déserts, car abandonnés par la population.
Jusqu'au mardi 28 juin, les Forces Armées de la République démocratique du Congo ont mené des offensives et repoussé les rebelles qui tentaient de s'installer notamment dans les villages Ntamugenga, Chengerero, Bikenke, Biguma et Ruseke, a-t-on appris des sources militaires.
L'armée prend l'ascendant
Contacté par 7SUR7.CD ce mercredi soir, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaïko, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, précise que l'armée a pris « l'ascendant » sur ses adversaires sur plusieurs fronts et sollicite l'accompagnement de la population.
« Les opérations évoluent très bien. L'armée a pris l'ascendant sur l'ennemi et voilà, nous y allons petit à petit. Nous demandons à la population de rester sereine et de rester derrière son armée », a-t-il dit à 7SUR7.CD.
D'autres sources affirment que des dizaines de rebelles ont été tués lors de ces derniers affrontements. Chose que le porte-parole a refusé de commenter, pour l'instant.
Depuis plus d'un mois, les affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles du M23 se sont intensifiés faisant des milliers de déplacés. Kinshasa accuse Kigali d'agresser la RDC, alors que le Rwanda estime pour sa part que les FARDC auraient coalisé avec les FDLR (Forces démocratique de libération du Rwsnda).
Ces affrontements ont débouché à la perte par Kinshasa, de la cité de Bunagana, prise par la coalition M23/RDF le 13 juin dernier. Par contre, les rebelles ont ouvert la frontière RDC-Ouganda, avant que le gouverneur militaire du Nord-Kivu n'interdise aux opérateurs économiques de l'utiliser.
Alphonse Muderwa