De nombreuses familles sont sans nouvelles de leurs membres suite aux violents combats qui opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du Mouvement de 23 mars (M23) à Rutshuru en province du Nord-Kivu dans l'est du pays.
C'est le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui alerte sur la situation dans une dépêche consultée ce samedi 25 juin 2022 par la Rédaction de 7SUR7.CD.
Cette organisation humanitaire qui dit être préoccupée par l'accroissement de demandes de recherche des membres de familles dispersés aussi bien en République démocratique du Congo qu'en Ouganda voisin parle de 800 enfants séparés de leurs familles suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région.
« A ce jour, les équipes de la Croix-Rouge basées en Ouganda et en RDC indiquent que près de 800 enfants sont séparés de leur famille à la suite du regain de violence dans le territoire du Rutshuru », a déclaré Roman Machover, responsable des programmes et prévention pour le CICR en RDC.
D'après la même source, les affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le M23 ont entrainé d’importants déplacements de populations aussi bien en RDC que vers les pays limitrophes, notamment l’Ouganda.
De son côté, le Cluster Protection du Nord-Kivu, cité par notre source, fait état d'environ 1 000 familles déplacées à l’intérieur du pays vers Kabindi, Rugabo et Rutshuru centre en précisant que 4 000 autres ont trouvé refuge en Ouganda.
C'est dans ce sens que « le CICR et la Croix-Rouge de la RD Congo ont mis en place un dispositif de réponse qui permet d’offrir des appels téléphoniques gratuits aux personnes déplacées et séparées de leurs proches. Les volontaires de la Croix-Rouge ont dû faire preuve d’agilité pour poursuivre leur travail car eux aussi ont été déplacés à cause des affrontements », indique notre source.
Les rebelles du M23 sont toujours actifs dans le territoire de Rutshuru. Cependant l'armée régulière poursuit avec des offensives pour tenter de les déloger et restaurer l'autorité de l'État dans la région.
Jephté Kitsita