Nord-Kivu : 150 personnes tuées dans des attaques rebelles depuis janvier à Beni (ONU)

Mercredi 2 mars 2022 - 08:03
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Photo 7SUR7.CD

La situation sécuritaire demeure précaire en région de Beni (Nord-Kivu) malgré  d'intenses opérations militaires qui s'y déroulent depuis des mois.

Dans son rapport du 23 février dernier rendu public le mardi 1 mars 2022, l'Organisation des Nations-Unies peint un tableau sombre revenant sur le nombre des victimes qui ont perdu leurs vies dans des atrocités.

Dans son document parcouru par 7SUR7.CD, l'OCHA parle d'au moins 150 civils qui ont été fauchés en moins de 2 mois seulement.

À l'en croire, la contrée la plus affectée est la zone de santé de Kamango qui a été visée par 8 attaques depuis janvier, lesquelles attaques ont coûté la vie à près de 40 personnes.

"Des groupes armés y ont tué près de 150 personnes entre le 1 janvier et le 23 février, selon plusieurs sources. La zone de santé de Kamango considérée comme zone d'accueil des personnes déplacées jusqu'ici est la plus touchée depuis le début de l'année. Au moins 8 attaques y ont fait environ 40 morts avec un centre de santé incendié, contraignant une organisation humanitaire à suspendre partiellement son projet d'assistance", informe le rapport onusien.

Par ailleurs, l'ONU s'inquiète que ces incursions aient contraint des centaines de populations à quitter la zone. D'ailleurs, regrette-t-elle, cet afflux massif des déplacés n'a fait qu'accroître la vulnérabilité des personnes qui ont fui la guerre et qui sont cantonnés dans des milieux d'accueil sans aucune assistance.

"Ces personnes déplacées se sont ajoutées aux 16 mille autres qui y vivaient déjà depuis plusieurs mois sans assistance d'urgence en vivres et articles essentiel. Les acteurs humanitaires intervenants à partir de Beni éprouvent des difficultés à y déployer de l'aide, certaines ont suspendu leurs projets ou délocalisé momentanément leurs équipes à cause de l'insécurité", ajoute-t-elle.

Il sied de rappeler que la région de Beni fait actuellement face à l'activisme du groupe armé ougandais ADF (Allied democratic forces) qui y entretient des massacres des civils depuis plus de 7 ans. 

Pour tenter d'y restaurer la paix, le président Tshisekedi a instauré l'état de siège dans la contrée. Mais, l'armée congolaise, bien qu'aidée par l'Ouganda, n'est jamais venue à bout de le nébuleuse.

Isaac Kisatiro, à Butembo