Les avocats du barreau du Maniema dont la plupart sont diplômés de l’université de Kindu, récemment construite, ne connaissent pas comment se déroule la procédure de flagrance.
Déclaration faite à 7SUR7.CD le mercredi 15 décembre 2021 par Kashama Ndi Biteketa, procureur près le parquet de la Cour d’appel du Maniema, dans une interview qu’il a accordée à la presse.
« L’université de Kindu dont la plupart des avocats sont ressortissants, a été une création récente. Ils ne connaissent pas comment se déroule la procédure de flagrance ailleurs», a-t-il dit.
Pour le procureur, au Maniema, un dossier en procédure de flagrance peut prendre presqu’un mois d’instruction ce qui, dit-il, est contraire à la loi sur la flagrance.
« À Kinshasa, le cas des adeptes musulmans, le jour de la célébration de Tabaski (ndlr), ça fait 1 à 2 jours. Mais ici, vous avez vécu les 15 prévenus qui sont venus de Salamabila (pour le cas d’assassinat d’un médecin, ndlr), on a instruit du 03 au 28 août. C’est un scandale, ça n’a jamais été vécu, c’est aux antipodes même de la loi sur la flagrance », s’est exclamé le procureur.
Pour rappel, dans un dossier de flagrance dans l’affaire de viol présumé commis par l’ancien vice-président de l’Assemblée provinciale du Maniema en octobre 2018, la cour d’appel avait pris 10 jours d’instruction, ce qui affaiblit l’action publique, regrette-t-il.
En plus, tous les tribunaux de paix repartis dans les 7 territoires de la province du Maniema sont en état de dysfonctionnement faute de juges, ce qui favorise le recours au service de la Police, de l’Agence Nationale des renseignements comme avait déploré le bâtonnier David Kakoko Morisho à l’occasion de la rentrée judiciaire.
Morisho Tambwe, à Kindu