Nord-Kivu : 17 détenus libérés de la prison centrale de Butembo

Mardi 5 octobre 2021 - 06:54
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Photo : Droit tiers

17 détenus ont quitté la prison centrale de Butembo (dite Kakwangura, Ndlr) le lundi 04 octobre 2021. Leur libération a été justifiée par le souci de désengorger cette maison carcérale en cette période de crise sanitaire mondiale.

Le maire de Butembo, le commissaire supérieur principal Roger Mowa Baeki Telly, a déclaré à la presse que des lobbying auprès de la justice se poursuivent pour que d'autres détenus arrivent à bénéficier de la même grâce.

« Nous ne pouvons pas nous mettre à tout détailler sur ce qu'ils avaient commis. Néanmoins, compte tenu de la situation que vous connaissez, il y d'abord le confinement du milieu où nous sommes, nous sommes confrontés à plusieurs maladies. C'est pourquoi nous avons estimé que nous puissions solliciter au niveau de la justice afin qu'il y ait quelques-uns qui soient libérés. Nous nous efforçons de demander à la justice de revoir les cas de ceux qui sont restés pour dégager, compte tenu du nombre qui est suffisamment élevé pour que certains d'entre-eux puissent bénéficier de certaines mesures de grâce », a expliqué le maire policier de Butembo à la presse.

Il a également précisé que les détenus libérés ce jour, étaient jusque-là « présumés ». Et parmi eux, figuraient un élément de la Police Nationale Congolaise et celui des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

« Ce sont des présumés et les enquêtes étaient en train d'être menées. Les uns étaient poursuivis pour coups et blessures et les autres pour des faits mineurs. Au-cas où ils récidivent, la justice a les reprendre pour rejoindre le milieu. Il y a parmi eux, un policier et un militaire », a renchéri l'autorité urbaine de Butembo.

Depuis l'accession de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo aux commandes de la République démocratique du Congo, de nombreux prisonniers ont été graciés sur l'ensemble du pays. À Butembo, par exemple, un premier groupe de 46 détenus a quitté la prison centrale en juillet 2020. S'en est suivi un deuxième composé 23 prisonniers en février 2021.

Joël Kaseso, à Butembo