Les professionnels de santé publique de la République démocratique du Congo ont désormais la possibilité de suivre une formation continue en ligne à temps voulu.
Le but de cette formation est d'accroître leurs capacités de connaissances sur la compréhension des notions de base de surveillance épidémiologique en vue d'une meilleure prise en charge surtout en cette période où la RDC fait face à la pandémie de la Covid-19 et à d'autres pathologies.
Grâce à l'appui financier de l'ONG internationale PATH (Programme de Technologie Appropriée en Santé), l'École de Santé Publique de Kinshasa en commun accord avec le ministère de la santé, a développé la plateforme d'apprentissage « MOOC » (Cours en ligne ouvert et massif) au profit du personnel de santé publique. Une innovation dans ce secteur en République démocratique du Congo.
Ce projet a été présenté au cours d'une réunion de partage d'expériences et dissémination des résultats de l'expérimentation de la plateforme « MOOC » tenue le mardi 31 août 2021 à Kinshasa, entre les différentes parties prenantes.
« C'est une satisfaction totale puisque l'implémentation du projet MOOC est le fruit de l'engagement des plusieurs partenaires même si PATH est au centre. C'est surtout l'École de Santé Publique qui a porté ce projet jusqu'à sa réalisation, accompagnée du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et de la Division de Surveillance Épidémiologique (DSE) et bien d'autres partenaires notamment l'OMS et la faculté de médecine de l'Université de Kinshasa. C'est donc une pleine satisfaction parce que l'implémentation de ce MOOC est un résultat clé et gage de pérennisation de ce que nous avons déjà fait. Appuyer un système de santé c'est bien, mais laisser un lègue aussi important et tangible qui est un système de formation continue en faveur des cadres et prestataires de la santé publique était notre priorité », a déclaré le docteur Jimmy Anzolo Mongonda, gestionnaire des projets malaria de l'ONG PATH.
Il a expliqué que cette plateforme d'apprentissage en ligne s'avère encore plus bénéfique pour les professionnels de santé évoluant dans les recoins du pays.
« Le personnel de santé exerçant dans les provinces et zones de santé éloignées, pourrons accéder, grâce à Internet à travers le projet MOOC, à des connaissances innovantes et acquérir des compétences nouvelles pour améliorer la qualité des soins dans leurs milieux de profession. Ces connaissances vont leur permettre de renforcer la surveillance des maladies notamment le paludisme. C'est très important surtout pour notre pays qui continue à faire face à la pandémie de la Covid-19 », a fait savoir le Dr Anzolo.
Le docteur Branly Mbunga de l'École de Santé Publique de Kinshasa s'est réjoui du fait que les professionnels de santé publique se familiarisent déjà à cette technologie. D'après lui, le taux de rétention est faible et plus de 85% des prestataires de santé ont assisté à leurs sessions de formation jusqu'à la fin.
« C'est déjà un grand pas pour le ministère de la santé publique. Nous voulons que les professionnels de santé publique profitent de l'enseignement en ligne pour faire face non seulement à la Covid-19 mais aux autres maladies », a-t-il indiqué.
Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et la Division de Surveillance Épidémiologique (DSE) sont les premières institutions à tester cette innovation. Ils ont dispensé la formation sur la surveillance épidémiologique du paludisme et la surveillance épidémiologique numérique de la Covid-19.
Merveil Molo