D’après le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, le président de la République, après concertation avec les présidents du sénat et de l’assemblée nationale, a ordonné l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Félix Tshisekedi a aussitôt informé le gouvernement Sama qui tenait le vendredi 30 avril son premier conseil des ministres à la Cité de l’Union Africaine, de sa décision.
C’est donc la première mesure forte du « gouvernement des Warrior’s. ». Lors de son discours d’investiture à l’assemblée nationale, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde l’avait évoquée.
Concrètement, qu’est-ce qui va changer dans les deux provinces concernées, en proie à l’insécurité ?
En attendant que le parlement puisse fixer les modalités d’application de cet état de siège, sachez qu’il en résultera une restriction des libertés publiques et individuelles.
Les libertés de circulation, d’expression et de manifestation, notamment, seront restreintes.
Le couvre-feu, en vigueur sur tout le territoire national (22h à 5h) qui restreint la liberté d’aller et venir pourrait être renforcé dans ces provinces.
La liberté de la presse aussi car les médias peuvent véhiculer des messages de haine entre communautés ou des messages qui peuvent démobiliser l’armée.
La RDC pour faire face au Covid-19, avait décrété le 24 mars 2020 l’état d’urgence sanitaire. Il a été ensuite prolongé le 7 juillet 2020.