Le premier ministre Congolais, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a présidé ce samedi 1er mai 2021, une réunion extraordinaire du conseil de sécurité à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga.
Ladite réunion a lieu dans la salle de banquet du gouvernorat situé sur l'avenue Kamanyola au centre-ville en présence notamment du gouverneur Jacques Kyabula Katwe, de son adjoint, de tous les ministres provinciaux et des généraux de l'armée et de la Police.
D'après Thierry Michel Magoma Kikontwa, ministre provincial de l'intérieur qui a présenté le compte rendu de cette réunion sécuritaire à la presse, le chef du gouvernement a pris l'engagement d'accompagner la province pour lutter contre les menaces de Maï-Maï Bakata-Katanga.
« Il ressort qu'un calme relatif règne sur toute l'étendue de la province du Haut-Katanga, hormis quelques faits saillants enregistrés ça et là. Entre autres la menace Maï-Maï Bakata-Katanga réduite sensiblement par les dispositions sécuritaires mises en place, lesquelles ont permis d'arrêter un grand nombre parmi ces enfants égarés. Face au tableau sombre, le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a promis un appui à la province pour lutter contre les menaces. Il a en outre instruit le conseil de s'assurer que l'État n'est pas argué par les individus qui ne cherchent que leurs intérêts personnels au détriment de l'intérêt général. L'autorité de l'État doit s'imposer », a-t-il déclaré.
Le premier ministre Sama Lukonde est arrivé à Lubumbashi le vendredi 30 avril dernier en provenance de Kinshasa où il venait de tenir le premier Conseil des ministres du gouvernement national, présidé par le chef de l'État.
Pour rappel, la province du Haut-Katanga a enregistré plusieurs attaques des miliciens Bakata-Katanga de Gédéon Kyungu Mutanga ces derniers mois. Le 26 septembre de l'année dernière, le gouvernement provincial avait donné le bilan de 19 morts dont 16 assaillants et 3 forces de l'ordre. Le 15 janvier dernier, 4 miliciens Bakata-Katanga ont été arrêtés par la population à Kasumbalesa avec des effigies de l'indépendance du Katanga.
Un mois plus tard, soit le 14 février, 16 personnes dont 12 rebelles et 4 militaires avaient péri dans l'attaque du camp Kimbeimbe et du dépôt d'armement de Kibati, selon l'armée. Et le jeudi 22 avril, plus de 80 Maï-Maï de Bakata-Katanga ont été arrêtés par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Patient Lukusa, à Lubumbashi