Répression de la marche à Kinshasa : "Monsieur Ngobila ne mérite aucun respect" (Martin Fayulu)

Samedi 24 avril 2021 - 15:54
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Le présidium de la coalition LAMUKA était en conférence de presse ce samedi 24 avril 2021 après la marche organisée à Kinshasa et dans d'autres villes du pays pour soutenir les Congolais de l'Est, victimes des massacres orchestrés par les groupes armés. 

Interrogé sur la répression de la marche à Kinshasa, Martin Fayulu a déploré l'attitude du gouverneur de la ville Gentiny Ngobila Mbaka. Le président de l'ECIDé a affirmé qu'ils avaient l'assurance de l'autorité urbaine sur l'encadrement de cette manifestation.

"Nous avons introduit ici à Kinshasa la lettre pour informer l'autorité urbaine le samedi 17, une semaine avant (...) Mais c'est seulement hier après 18h qu'on voit dans les réseaux sociaux une lettre qu'ils ont prétendu que c'était un fake, qui dit qu'on ne peut pas prendre acte avec des arguments fallacieux. Nous avons appelé, parce qu'il y a un intermédiaire qui est dans le sillage du gouverneur de la ville, qui nous a dit que le gouverneur n'a pas signé une lettre pour interdire la marche, faites votre marche et le gouverneur me dit de vous assurer qu'il enverrait des policiers pour encadrer la manifestation. La personne m'a appelé deux fois pour ça. Monsieur Ngobila, ce qu'il a fait, il ne mérite aucun respect. Comment on peut diriger une ville comme ça ?", a déploré Martin Fayulu. 

S'agissant de la marche proprement dite, l'ancien candidat à la présidentielle du 30 décembre 2018 a estimé qu'elle a connu un succès.

"La marche a un grand succès. Tout le monde, les frères partout à l'Est de la République, les congolaises et les congolais savent que tout le pays est solidaire. Mais le problème, c'est les autres, honte à eux", a déclaré Martin Fayulu. 

Selon le secrétaire général de l'ECIDé, Devos Kitoko, 4 militants ont été grièvement blessés lors de cette marche à Kinshasa. Ils ont été admis dans des hôpitaux pour des soins appropriés. La même source a également signalé des cas d'arrestation en provinces. 

Jephté Kitsita