Le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso N'kodia a échangé le vendredi 23 avril 2023, avec le caucus des députés nationaux de la province de l'Ituri, en rapport avec leur décision de ne plus participer aux activités parlementaires.
Au sortir de la salle d'audience, le député Fabrice Bande Nonga, a précisé que leur décision a été prise dans le but de faire entendre le crie d'amertume de la population de l'Est, face à l'insécurité.
« Comme vous le savez, je crois à partir du 20 avril, le caucus des parlementaires de l'Ituri avait décidé de mettre fin à leur participation aux activités parlementaires. Cela c'était dans le but de faire entendre très haut leur crie d'amertume, qui date de très longtemps. Cela d'autant plus qu'il y avait de situation très urgente. Donc je tiens à préciser ici que notre action était inscrite dans le cadre d'urgence et ça n'avait rien à faire par rapport au blocage du gouvernement. Lorsque vous allez à l'hôpital vous allez trouver qu'il y a un circuit normal et il y a aussi un circuit d'urgence. Donc les gens ont pensé que c'était dans le but de bloquer le gouvernement mais loin de là. C'était dans le but tout simplement d'interpeller le chef de l'État sur la situation de l'Est et de faire en sorte qu'il y ait une réponse urgente », a dit Fabrice Bande Nonga à la presse.
D'après cet élu de Djugu, certaines options ont été levées au cours de cet échange, notamment avoir une audience avec le président de la République Félix Tshisekedi.
« Le président de l'Assemblée nationale avait demandé que nous puissions avoir une rencontre à ce sujet, chose qui a été faite aujourd'hui. Il y a eu des échanges à l'issue desquels certaines options ont été levées, notamment une audience avec le président de la République pour pouvoir encore parler une fois de plus de la situation à l'Est. En plus de cela, le président de l'Assemblée nous a exhorté réintégrer les activités parlementaires et de continuer à défendre comme toujours l'intérêt de la population au sein de l'institution. Et donc les échanges se sont bien passés, je crois qu'il y aura un résultat dans le sens de faire avancer la République », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Notre retour n'est conditionné par rien. Il y a juste un souhait de pouvoir rencontrer le président de la République, lui parler encore d'avantage de la situation à l'Est. Et le président de l'Assemblée nous a fait savoir que cela était un droit pour nous, et que nous n'avions pas besoin de suspendre notre participation aux activités ».
Il sied de rappeler que les élus nationaux de l'Est précisément de l'Ituri avaient décidé, lors de la séance plénière du 20 avril dernier, de suspendre leur participation aux activités parlementaires, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.
Roberto Tshahe