Les services de sécurité dont les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont procédé à la présentation d’une trentaine de criminels en ville de Butembo (Nord-Kivu) ce lundi 19 avril 2021. Il s’agit d’une bande de 36 semeurs de trouble appréhendée par l’armée, la Police et l’ANR.
Le maire de Butembo, Mbusa Sylvain Kanyamanda, a indiqué à la presse locale que parmi ces bandits figurent des militaires déserteurs des FARDC, qui usent de leurs armes à feu pour endeuiller la population.
Il affirme par ailleurs que des miliciens Maï-Maï « qui ont voulu profiter de ces journées sans activités dans la ville pour attaquer simultanément le camp de l’armée de Rughenda ainsi que le Quartier Général de la Mission d’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) » ont été arrêtés.
« Il s’agit des criminels qui ont été appréhendés par nos services (Armée, Police, ANR, Ndlr). Et que ces criminels sont différenciés sous différents groupes. Tel que vous les voyez là, on peut les différencier sous 3 regroupements ou 4 même. Le premier groupe est composé des criminels, qui utilisaient des armes à feu. Et leurs chefs ce sont des militaires déserteurs de nos FARDC qui usent de leurs armes pour endeuiller notre communauté. Le deuxième groupe est pour les kasukwistes (bandits qui opèrent avec des armes blanches, Ndlr) », a-t-il expliqué au micro de 7SUR7.CD.
Et de poursuivre : « Le troisième groupe est pour les braqueurs voire les voleurs des motos, des ordinateurs, des téléphones (…) et le dernier groupe est celui des Maï-Maï qui ont été dévoilés par les services de sécurité. Ils profitaient de ces semaines villes mortes, de ces manifestations contre la MONUSCO pour préparer une attaque sur la ville, sur le camp de Rughenda, sur le QG de la MONUSCO ».
Butembo fait partie des villes de la province du Nord-Kivu où sévit la criminalité urbaine. De nombreux bandits se servent des armes blanches (kasuku, Ndlr) et à feu pour inquiéter les habitants. Bien d’autres bandits déjà aux arrêts dès le début de l’an 2021 n’ont jamais été jugés. Une situation qui préoccupe différentes corporations de défense des droits humains ainsi que de la société civile.
Joël Kaseso, à Butembo