Les membres des familles d'une centaine de personnes détenues depuis plusieurs mois dans les prisons de Ndolo à Kinshasa et de Munzenze à Goma dans le cadre des enquêtes sur le meurtre de l'opérateur économique Simba Ngezayo, ont manifesté pour la énième fois ce vendredi 26 mars 2021 pour exiger l'organisation d'un procès équitable.
La manifestation a chuté au Quartier Général de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), où un sit-in a été organisé.
Ils y ont déposé un mémorandum pour solliciter l'implication du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH), afin que les prévenus aient droit à un procès équitable, qui devra être organisé à Goma, ville dans laquelle le crime a été commis.
« Nous ne cessons d’appeler l'État Congolais à jouer correctement son rôle de protection de la vie humaine tout en rappelant qu’étant donné que tous ces actes se déroulent en présence des casques bleus de l’ONU, il est important que nous puissions continuer à conjuguer les efforts en interpellant l'État Congolais et les Casques bleus de l’ONU qui sont tous censés protéger les populations civiles en danger », lit-on dans ce mémorandum.
Pour rappel, l'homme d'affaires Simba Ngezayo avait été assassiné à 7 heures du matin le 03 novembre 2020 en plein centre-ville de Goma pendant qu'il emmenait son enfant à l'école. Ses assassins s'étaient volatilisés et un jour après des arrestations en cascade s'en sont suivies. À ce jour, plus de 100 personnes sont détenues à Goma et Kinshasa, sans procès.
Glody Murhabazi, à Goma