La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a rendu ce lundi 8 mars 2021 à Butembo (Nord-Kivu), son arrêt dans l’assassinat de l’épidémiologiste camerounais, Richard Mouzoko, tué en avril 2019 en pleine crise de la 10e épidémie d’Ebola.
Le verdict a été prononcé dans la cour de l’auditorat militaire détachement de Butembo. Séance tenante, la Cour militaire a condamné le docteur Jean-Paul Mundama, en fuite et identifié comme principal commendataire du meurtre de l'épidémiologiste à une peine capitale. Il en est de même pour le reste des fugitifs.
Le docteur Kasereka Kasisivahwa Gilbert a été condamné à 3 ans de servitude pénale principale. Les deux autres prévenus Muhindo Pilipili et Lwaghe Issesomo ont, quant à eux, été condamnés à une peine de 5 ans de prison ferme, chacun, pour participation à un mouvement insurrectionnel.
Par ailleurs, la même cour a, par faute des preuves convaincantes, acquitté les docteurs Luendo Paluku et Sangala Kisako, qui étaient jusqu’au prononcé du verdict, poursuivis par le ministère public, pour des infractions d’associations des malfaiteurs et terrorisme.
Cet acquittement a également été accordé à 3 femmes (Kahindo Biriro, Kahambu Rose et Kavira Justine, Ndlr) chez qui les miliciens Maï-Maï qui avaient exécuté les faits, venaient d’acheter de la boisson traditionnelle (Kasiksi, Ndlr) avant et après l’assassinat de l’épidémiologiste de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Richard Mouzoko.
Pour rappel, ce dernier était tué en avril 2019 à Butembo, alors qu'il était engagé dans la riposte contre la dixième épidémie d'Ebola pour le compte de l'OMS.
Joël Kaseso, à Butembo