Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a saisi l'auditorat militaire de garnison de Kananga au Kasaï-Central le mardi 23 février dernier pour demander l'ouverture d'une enquête judiciaire après la répression de sa marche organisée le 12 février dernier pour réclamer le départ du maire de la ville, suite à l'insécurité qui sévit au chef-lieu de la province.
Dans cette saisine faite par le cabinet Dominique Kambala, ces militants expliquent qu'à leur arrivée à la mairie, ils ont trouvé le commandant ville de la Police Nationale Congolaise qui leur a demandé de quitter le lieu au motif que leur marche n'a pas été autorisée. C'est ainsi qu'ils ont insisté pour que le mémorandum rédigé à cette occasion soit remis à l'autorité urbaine.
Ils ont été "copieusement tabassés au moyen de couteaux, boucliers, bâtons, cordelettes et matraques" et trois d'entre eux "ont été grièvement blessés au front, au niveau de la lèvre supérieure et de la poitrine", indique notre source.
"De ce qui précède, je saisis en leur nom, votre autorité en vue de solliciter l'ouverture d'une enquête judiciaire afin de faire la lumière sur ces actes odieux qui compromettent la construction d'un véritable État de droit en RDC et qui devraient engager la responsabilité pénale directe et indirecte des auteurs", lit-on dans cette correspondance signée par le bâtonnier Dominique Kambala.
Alain Saveur Makoba, à Kananga