L'Organisation Non Gouvernementale, Haki za Binadamu, œuvrant dans la province du Maniema, révèle que des magistrats se livrent aux actes de corruption dans cette province suite aux « mauvaises conditions dans lesquelles ils travaillent ».
C'est une affirmation faite le vendredi 29 janvier 2021 par Raphaël Upelele Lokenga, président de cette ONG locale au cours d'un entretien avec la presse.
« La justice a un double problème, l'un endogène et l'autre exogène. Endogène c'est-à-dire que les animateurs eux-mêmes excellent dans la corruption due entre autres par la précarité de leurs conditions de vie et la modicité de leurs salaires », a-t-il dit.
Et d'enchérir : « Aujourd'hui, tous les actes réputés gratuits sont devenus payants. Et le justiciable est appelé à faire face à beaucoup de frais, ce qui constitue d'ailleurs une infraction de concussion ».
Raphaël Upelele parle notamment de convocation, mandat d'amener et ouverture des dossiers, qui sont des actes non payants, mais qui sont actuellement facturés dans le Maniema.
Il plaide pour un bon traitement des magistrats et rappelle à ces derniers de revendiquer légalement leurs droits auprès de l'employeur.
Morisho Tambwe, à Kindu