Daniel Ngoy Mulunda, ancien président de la Commission Électorale Nationale et Indépendante (CENI) a été condamné pour trois ans de prison par le tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo le mardi 26 janvier 2021 à la prison de Kasapa à Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
D'après le verdict prononcé en l'absence des avocats de la partie défenderesse, le pasteur Ngoy Mulunda est obligé de payer une amende de 500.000 Francs Congolais soit 250 dollars américains.
Il a été reconnu coupable des propos séparatistes, sécessionnistes et tribalistes tenus à son église Nouvelle Méthodiste Unie de Lubumbashi.
Le bâtonnier Mbuyu Luyongola, membre du collectif des avocats, joint par 7SUR7.CD ce mercredi, précise que ses collègues et lui viennent d'être mis au courant de cette situation, pourtant le verdict était attendu ce mercredi.
« Nous sommes au courant ! Informés comme ça et nous sommes actuellement en réunion avec les avocats pour examiner un peu la situation », a-t-il déclaré.
L'information est confirmée par Maitre Passy Mbayo, avocat au barreau de Lubumbashi qui appelle les avocats de Ngoy Mulunda à aller en appel.
« Effectivement Ngoy Mulunda a été condamné par le tribunal de grande instance avec arrestation immédiate. Quand on dit qu'il a été condamné à l'absence de ses avocats, on ne condamne pas les avocats, mais on condamne le prévenu. C'est le prévenu qui comparaît en matière pénale et les avocats sont là pour plaider la cause. Ils ont déjà plaidé et l'affaire est prise en délibérée. Ils n'ont qu'à faire l'appel », a-t-il expliqué à 7SUR7.CD.
Joint par 7SUR7.CD dans la matinée l'avocat Gaston Mulongoy avait noté que le tribunal devrait rendre le verdict ce mercredi.
« Le prévenu s'en tient à son pouvoir en cassation. Tant qu'on ne répond pas à ce pouvoir en cassation, il ne répondra à aucune question. S'ils veulent faire ce qu'ils veulent faire, qu'ils prennent la décision qu'ils veulent mais lui s'en tient au droit. Le verdict n'est pas encore prononcé. Il est en principe attendu pour aujourd'hui. C'était fixé pour 10 heures, souvent avec leurs manœuvres, ils arrivent à 17 heures, 18 heures ou 19 heures. Où ils arrivent au moment où ils supposent que toute la défense s'est déjà fatiguée, ils arrivent, dans le même motif de torpiller le droit », a-t-il dit.
Patient Lukusa, à Lubumbashi