Dans la perspective de la mise en œuvre de l'Union sacrée de la Nation, le Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC) et la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) sont à l'œuvre, en compagnie d'autres organisations de la société civile notamment les mouvements citoyens, pour l'élaboration d'une feuille de route contenant les désidératas des populations congolaises, à soumettre au chef de l'État en vue d'y apporter des solutions idoines.
Au cours d'une séance de travail ce mardi 19 janvier 2021, à Kinshasa, Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC, a justifié leur démarche par le fait que les acteurs de la société civile, étant porteurs des aspirations du peuple congolais, ne peuvent rester de marbre face à la situation difficile que traverse le pays.
" Nous estimons que la société civile qui incarne les aspirations et les besoins de la population congolaise a un rôle important à jouer. C'est ainsi que l'ensemble de la société civile et les mouvements citoyens se sont mis à réfléchir pour recadrer les choses et les remettre là où elles devaient être. Ce qui se passe actuellement, c'est le positionnement, ce n'est plus l'intérêt de la population. Nous allons mettre sur pied rapidement un cahier des charges qui sera transmis au chef de l'État directement pour attirer son attention. Lorsqu'on parle de l'Union sacrée, ce n'est pas seulement les acteurs politiques qui ont la solution. La solution se trouve aussi dans les acteurs de la société civile. Dans ces conditions où tout est devenu politisé, il faudra faire attention avec les intérêts de la population qu'incarne la société civile. Le chef de l'État devra en tenir compte. Nous comptons le rencontrer dans les jours à venir à ce sujet ", a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Joseph Nkinzo du CASC a insisté sur l'amélioration des conditions de vie du peuple congolais et la restauration de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire national qui doivent être les deux principales priorités du gouvernement issu de l'Union sacrée.
" Pour nous, c'est le social des congolais d'abord et la sécurité sur toute l'étendue de la République, particulièrement à l'Est. Nous estimons que nous devons mettre fin à cette cacophonie des tiraillements entre les acteurs politiques pour le positionnement afin d'obtenir des postes. Le changement de la majorité de gauche à droite, ce n'est pas ce qui résout le problème, mais les réponses aux questions et aux préoccupations réelles de la population. C'est ce que nous voulons. Nous voulons un compte à rebours pour suivre exactement ce qui va se passer d'abord dans la mise en place de cette Union sacrée. Le gouvernement qui devra en découler doit comprendre des technocrates, des personnes outillées pour sortir le pays du gouffre dans lequel il se trouve ", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a exhorté l'informateur Modeste Bahati Lukwebo qui est "un expert de la société civile" à mettre les bouchées doubles dans l'exécution de la mission lui confiée pour la mise sur pied "d'un gouvernement responsable."
Pour rendre leur action plus efficace, la NSCC et le CASC ont appelé les autres structures de la société civile à ne pas traîner le pas et à se joindre à leur lutte qui concourt au bien-être du peuple congolais.
Plusieurs propositions des acteurs de la société civile et des mouvements citoyens, présents à cette activité, ont été recueillies. À ce sujet, une équipe a été mise en place pour la compilation de ces pistes de solution en vue de l'établissement de ce cahier des charges.
Merveil Molo