Au total 3.754 cas du paludisme dont 27 décès ont été enregistrés dans la zone de santé de Feshi au Kwango en l'espace de moins de deux mois soit de la 36ème à la 43ème semaine de l'année en cours.
Ces statistiques ont été fournies par Lamama Ndandu, ministre provinciale de la santé du Kwango lors d'une interview accordée à 7SUR7.CD ce vendredi 06 novembre 2020.
D'après elle, cette situation se justifie par « la rupture de stock en médicaments appropriés pour la prise en charge des patients mais aussi la pratique de l'automédication » devenue fréquente dans la communauté.
« De la 36ème à la 43ème semaine, nous avons enregistré 3.754 cas du paludisme dont 2.114 pour les enfants de moins de 5 ans et 1.640 cas pour ceux de plus de 5 ans avec un cumul de 27 décès le plus souvent enregistrés à domicile. Tout cela est lié au manque des antipaludiques adéquats. Vous allez voir qu'un enfant qui présente un paludisme simple il faut le traiter avec les ACT mais à défaut, il bascule dans un tableau de paludisme grave avec conséquence, l'anémie qui le conduira à la mort », a-t-elle expliqué.
Elle plaide par ailleurs, pour l'appui des partenaires afin de sauver, dit-elle, « des vies humaines en danger dans la province du Kwango ».
Il sied de noter que par la même occasion, Lamama Ndandu a invité la population à la culture de « la lutte antivectorielle » qui consiste à assainir le milieu de vie et surtout à faire usage des moustiquaires imprégnées d'insecticides à longue durée d'action (MILD) en vue de se prévenir contre cette pathologie qui constitue l'une des principales causes de mortalité en République Démocratique du Congo tout comme dans le monde.
Rolly Mukiaka Say, à Bandundu