Les princes de l'église catholique ont, au terme de la 57ème assemblée plénière des évêques membres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) qui s'est tenue du 12 au 15 octobre 2020, dénoncé l'impossibilité pour la Cour Constitutionnelle de fonctionner normalement.
Cette dénonciation a été faite ce lundi 19 octobre au cours d'une conférence de presse tenue au centre interdiocésain et animée par le secrétaire général de la CENCO, l'abbé Donatien Nshole.
"Pire encore, le pays se retrouve dans une situation où la plus haute instance du pouvoir judiciaire, à savoir la Cour Constitutionnelle, est mise dans l'impossibilité d'exercer sa mission. Faute de quorum, tout le système est bloqué", a déploré la CENCO.
Dans la foulée, les évêques catholiques ont, une fois de plus, fustigé les divergences au sein de la coalition au pouvoir (FCC-CACH ndlr) qui, affirment-ils, affecte tous les secteurs de la vie nationale.
"Nous sommes profondément peinés de constater que les acteurs politiques accusent une indifférence révoltante pendant que le pays est au bord de la faillite", ont-ils déploré.
C'est ainsi que la CENCO a appelé le peuple Congolais à rester vigilant sur le respect de la Constitution, notamment les articles verrouillés ainsi que sur "l'indépendance réelle" du bureau de la CENI et de la magistrature.
S'agissant de la Cour Constitutionnelle, le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a, lors de la 53ème réunion du conseil des ministres, annoncé que les 3 nouveaux juges nommés vont bientôt prêter serment.
Le conseil des ministres a, à en croire le compte rendu de ladite réunion signé par le porte-parole du gouvernement David-Jolino Makelele cette, chargé le premier ministre ainsi que le ministre des Relations avec le Parlement de prendre toutes les dispositions pour que le protocole d’Etat organise correctement la cérémonie de cette prestation de serment qui doit intervenir dans les prochains jours.
Jephté Kitsita