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Les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Tanganyika, du Kasaï et Kasaï Central sont les plus touchées par l'insécurité alimentaire accentuée par l'impact de la Covid 19 en République démocratique du Congo, a indiqué le représentant de la FAO au pays, Aristide Ongone Obame.
Lors de la conférence de la Monusco organisée ce mercredi 14 octobre 2020, Aristide Ongone Obame a sollicité une attention particulière de la part de la communauté internationale sur la sécurité alimentaire en RDC où sévit la deuxième crise alimentaire dans le monde en termes de gravité après celle au Yémen.
"La situation a empiré. Il est question en tant que Nations-Unies de continuer à faire ce plaidoyer pour que la RDC ne soit pas oubliée (... ) Il faut que la communauté internationale ait une attention particulière sur ce pays...", explique-t-il.
Le plan de réponse actuel de la FAO en RDC vise à atténuer l'impact de la Covid-19 dans les zones les plus vulnérables à l'insécurité alimentaire. À Kinshasa, la FAO a bénéficié de 400 000$ pour les activités d'urgence et de relèvement , essentiellement à la résilience des petits exploitants agricoles dans et autour de la ville. Le projet vise à augmenter la production de l'agriculture urbaine et péri-urbaine en vue de réduire la flambée des prix des denrées alimentaires.
En marge de la journée mondiale de l’alimentation qui sera célébrée le 16 octobre sous le thème : "Grandir, nourrir, soutenir. Ensemble. Nos actions sont notre avenir", les ministères de l’Agriculture, de Pêche et Élevage en collaboration avec la FAO ont prévu des actions en faveur des différentes associations d’agriculteurs de la ville de Kinshasa en vue de leur permettre de soutenir l’amélioration de la productivité et de la production agricole.
L’année 2020 marque la décennie de l’action pour réaliser les 17 objectifs de développement durable (ODD) dont l’un est de mettre fin à la pauvreté et la faim.
D’après les études de la FAO, les
perturbations économiques liées à la pandémie pourraient pousser 130 millions de personnes supplémentaires dans la faim d’ici la fin de l’année. Alors que plus de 2 milliards de personnes avant la pandémie n’avaient pas régulièrement accès à des aliments sains et nutritifs.
Ange Makadi Ngoy