La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC, Leila Zerrougui, a, lors de sa conférence de presse tenue le 2 septembre 2020 à Kinshasa, désapprouvé la démarche tendant à intégrer les anciens rebelles dans l'armée congolaise.
Pour Leila Zerrougui, le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait plutôt se battre pour amener ces ex-miliciens à demander pardon aux populations de la RDC.
"Il ne faut pas les intégrer dans l’armée. Même quand ils déposent les armes, il ne faut pas accepter l’amnistie. Il faut se battre pour que ces gens demandent pardon et rendent compte. Ça fait 20 ans que ces gens survivent parce que, ils sont récompensés. Il faut arrêter, l’Etat doit dire, vous avez pris les armes contre la République, vous n’avez rien à demander, vous demandez juste des excuses. On a été très claire, que si le processus mène à l’intégration dans l’armée ou à discuter des grades, la MONUSCO n’est pas concernée par ça », a déclaré Leila Zerrougui.
En outre, la cheffe de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a indiqué que l’intégration des groupes armés au sein de l’armée régulière n’a pas mis fin à ce phénomène.
"Nous, nous avons dit que nous nous impliquons s’il y a intégration communautaire. Depuis combien de temps, on intègre des groupes armés ? Est-ce que ç’a réduit ce phénomène ? Au contraire, chaque année vous avez plus de groupes armés qui opèrent sur le terrain, parce que c’est devenu un business, c’est devenu une mode de promotion", conclut Leila Zerrougui.
Jephté Kitsita