Une plainte a été déposée contre Gabriel Mokia, le président du parti politique le Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO), au Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe le 31 août 2020 par un certain Blaise Kabisa Kizengo.
Ce dernier accuse Gabriel Mokia de "haine ethnique, imputation dommageable et menace". D'après l'auteur de ladite plainte, Gabriel Mokia a traité le peuple Yaka d'incompétent "en dépit de leur intelligence et leurs diplômes".
Il poursuit en évoquant les articles 159 et 160 du code pénal congolais livre II sur l'infraction de menace. À en croire Blaise Kabisa, Gabriel Mokia a déclaré que l'opinion verra si le peuple Yaka sera encore à la tête de la ville de Kinshasa dans 5 ans.
"Il y a lieu que l'infortuné subisse la rigueur de la loi car ces actes ne devront pas pas rester impunis, l'État de droit étant un cheval de bataille du chef de l'État", lit-on dans cette plainte.
Pour rappel, le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait, lors de la 46ème réunion hebdomadaire du conseil des ministres tenue le vendredi 28 août dernier, condamné les propos à caractère tribal tenus par Gabriel Mokia.
Selon une source proche du gouvernement qui s'était confiée à 7SUR7.CD samedi dernier, le 5ème président de l'histoire de la République Démocratique du Congo n'a pas du tout apprécié ces propos.
"Le président a mis en garde contre la propension des groupes qu'on associe aux tribus ou parti politique", avait souligné notre source.
Dans une vidéo postée il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, Gabriel Mokia, qui répondait à un certain Fabien Kusuanika habitant en Europe, a tenu des propos "choquants" envers les ressortissants de l'ex-province du Bandundu, selon plusieurs observateurs.
"Comment expliquer que Fabien Kusuanika fasse une émission pour me dénigrer. Est-ce que toi tu peux te comparer à moi? Toi un muyaka de rien du tout (...) Attendez votre tour vous les gens du Bandundu, quand vous aurez le pouvoir, on va vous observer et on va rien vous demander comme vous êtes animés de la mauvaise foi et de la sorcellerie (...) Vous les bayakas vous avez géré la ville de Kinshasa depuis des années, viens voir le fruit de votre gestion. C'est toujours vous les bayakas qui continuez à gérer la ville. Moi je ne peux pas devenir président et donner la ville de Kinshasa aux bayakas pour la gérer...", avait déclaré Gabriel Mokia.
Plus loin, Gabriel Mokia avait affirmé que les ressortissants du Bandundu sont connus pour exercer les petits métiers tel que celui de "pousse-pousseurs". Il avait, en outre, indiqué que si les "bayakas" prenaient le pouvoir, le pays sera plongé dans le chaos.
Ces propos avaient suscité une vague d'indignation au sein de la classe sociopolitique congolaise. À en croire certains observateurs, ces propos pouvaient faire l'objet des poursuites judiciaires Gabriel Mokia.
Jephté Kitsita